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  • Note d’analyse – Décarbonation d’AES Ohio: Loin de la coupe aux lèvres

    Note d’analyse – Décarbonation d’AES Ohio: Loin de la coupe aux lèvres

    Montréal, 24 septembre 2024 – La semaine dernière, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) annonçait avoir conclu une entente visant l’achat d’une participation de 30% dans le producteur d’électricité AES Ohio. Pour la Coalition, il est primordial que cet investissement serve à accélérer la décarbonation de la compagnie, qui n’est pas en voie d’aligner sa production d’électricité sur une trajectoire compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris.

    Une performance environnementale à redresser

    L’International Energy Agency (IEA) indique dans le rapport Net Zero Roadmap (p.79) que pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris, la production d’électricité devra être neutre en carbone d’ici 2035 dans les pays développés, comme les États-Unis ou le Canada. Or, AES Ohio indique dans ses plus récentes divulgations environnementales que près de 60% de son électricité est de source fossile.

    De plus, pour le premier trimestre de 2024, AES Ohio estime que l’intensité carbone de sa production électrique était de 0,394 tonnes équivalent CO2 par mégawattheure (tCO2 / MWh). Ceci représente près du tripe du seuil de <0.138 tCO2/MWh qui, selon la méthodologie du Transition Pathways Initiative, permettrait à la compagnie d’être alignée avec une trajectoire de réchauffement compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris d’ici 2030. Le producteur d’électricité devra donc mettre les bouchées doubles pour s’aligner sur une trajectoire climatique sécuritaire.

  • Réaction  – Réinvestissement dans Énergir : La Coalition Sortons la Caisse du carbone appelle la CDPQ à la prudence

    Réaction  – Réinvestissement dans Énergir : La Coalition Sortons la Caisse du carbone appelle la CDPQ à la prudence

    Montréal, le 4 septembre 2024 – Bien que la Coalition voie d’un bon œil la volonté de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) de transformer le modèle d’affaires d’Énergir, ses membres appellent la CDPQ à la prudence dans un contexte où Énergir mise fortement sur des mesures non éprouvées pour assurer sa décarbonation.

    Des mesures au potentiel surestimé

    En effet, Énergir mise fortement sur le gaz naturel renouvelable (GNR) pour assurer la transition de son modèle d’affaires. Or, il a été démontré qu’Énergir surestime le potentiel de production de GNR car ses estimations ne tiennent pas compte des usages concurrentiels de biomasse.

    Une grande part des réductions d’émissions prévues dans le plan d’Énergir reposent sur l’utilisation d’hydrogène bas-carbone et de capture de CO2, des technologies extrêmement coûteuses, dont la capacité de mise à l’échelle n’est pas prouvée et dont le potentiel de décarbonation est souvent surestimé.

    Un plan incomplet

    De plus, bien qu’Énergir se soit engagée à diminuer ses volumes de ventes de combustibles fossiles, son Rapport sur la résilience climatique ne répond pas aux critères d’un plan de transition crédible, tels qu’établis par le Groupe d’experts de haut niveau des Nations Unies sur les engagements de zéro émission nette des entités non étatiques.

    Pour la Coalition, la CDPQ ne devrait pas investir à nouveau dans Énergir tant et aussi longtemps qu’Énergir ne dispose pas d’un plan détaillant des mesures crédibles pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050 accompagné d’un échéancier détaillé pour la fermeture de ses actifs de gaz fossile dans des délais cohérents avec la limitation du réchauffement climatique à 1,5˚C.

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    Maxime Perrault
    Responsable, Coalition Sortons la Caisse du carbone
    maxime.perrault@sortonslacaisseducarbone.org


  • Réaction au rapport Power the transition : Le gaz fossile – talon d’achille de la CDPQ

    Réaction au rapport Power the transition : Le gaz fossile – talon d’achille de la CDPQ

    Montréal, 28 août 2024 – Comme le présente le rapport publié aujourd’hui par Investors for Paris Compliance, l’investissement dans le gaz est le talon d’achille de la stratégie climatique de la Caisse de Dépôt et Placement du Québec (CDPQ).  Pour la Coalition Sortons la Caisse du carbone, il est essentiel que la CDPQ se dote d’un plan et d’un échéancier crédible pour la fermeture de ses actifs gaziers existants si elle compte réellement respecter son engagement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Contrairement à ce que la CDPQ affirme, le gaz fossile n’est pas une énergie de transition et son utilisation continue risque de nous placer dans une situation de verrouillage carbone.

    Une enveloppe de transition à surveiller


    La Coalition note également que l’enveloppe de transition de la CDPQ ne doit pas servir à contourner les politiques d’exclusion dont la CDPQ se dote. En ce sens, la Caisse devrait exclure de cette enveloppe toute entreprise qui produit de l’électricité à partir de charbon sans plan pour fermer ces centrales dans des délais cohérents avec les objectifs de l’Accord de Paris, soit 2030 dans les économies avancées et 2040 dans les pays en développement.

    Des cibles à améliorer

    De plus, la coalition maintient que CDPQ doit se doter de cibles de réduction d’émission intérimaires exprimées en termes absolus pour démontrer un réel progrès dans ses efforts de décarbonation, tel que recommandé par le groupe d’experts de haut niveau de l’ONU sur les engagements d’émissions nettes zéro des entités non étatiques. En ce sens, la CDPQ devrait multiplier les efforts pour comptabiliser les émissions de périmètre 3 (Scope 3) et appuyer les entreprises en portefeuille dans cet exercice comptable.



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    Maxime Perrault
    Responsable, Coalition Sortons la Caisse du carbone
    maxime.perrault@sortonslacaisseducarbone.org

  • Rapport de recommandations du Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques

    Rapport de recommandations du Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques

    Réaction de Sortons la Caisse du carbone

    Montréal, 28 mai 2024 – La Coalition accueille favorablement les moyens identifiés par le Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques (GEA) pour appuyer l’adaptation aux changements climatiques du secteur financier et assurer sa contribution aux efforts d’adaptation. Ces pistes d’action, incluses dans le rapport remis ce matin au gouvernement du Québec par le GEA, cadrent bien avec les efforts menés par la Coalition pour aligner la CDPQ sur les impératifs climatiques de notre époque.

    Les moyens identifiés par le GEA incluent:

    • Favoriser l’accroissement des flux financiers publics et privés permettant une meilleure prise en compte des risques climatiques et leur réduction.
    • Élaborer et adopter au Québec une taxonomie sur la finance durable intégrant l’adaptation.
    • Intégrer la question de l’adaptation climatique dans la responsabilité fiduciaire des acteurs financiers québécois, en particulier la CDPQ, Investissement Québec et la Financière agricole.
    • Accélérer le processus de déclaration extra-financière compatible avec la prise en compte des risques physiques (notamment via la mise en œuvre de l’ISSB, S2).

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    Maxime Perrault
    Responsable, Coalition Sortons la Caisse du carbone
    maxime.perrault@sortonslacaisseducarbone.org

  • Réaction de Sortons la Caisse du carbone au rapport Banking on Climate Chaos 2024

    Réaction de Sortons la Caisse du carbone au rapport Banking on Climate Chaos 2024

    Montréal, le 13 mai 2014 – La Coalition Sortons la Caisse du carbone est préoccupée de voir que les banques canadiennes sont encore une fois classées parmi celles qui financent le plus les énergies fossiles à travers le monde dans la dernière édition du rapport Banking on Climate Chaos, publié ce matin. Les cinq grande banques canadiennes – RBC, la Banque TD, la Banque de Nouvelle-Écosse, la Banque de Montréal et CIBC, ont financé les énergies fossiles à la hauteur de 911,15 milliards de dollars américains entre 2016 et 2023.


    Une part démesurée du financement fossile provient des banques canadiennes

    Les cinq grandes banques canadiennes ont réalisé une proportion démesurée du financement total des combustibles fossiles pour la période 2016-2023, soit 13 % de toutes les transactions, y compris 45 % de toutes les transactions liées aux sables bitumineux l’année dernière. Les cinq grandes banques canadiennes figurent toutes parmi les 16 banques les plus impliquées dans le financement des énergies fossiles.

    Un rôle plus actif attendu de la CDPQ

    « La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un actionnaire important de ces banques. Elle dispose d’un pouvoir important et devrait pousser les banques dans lesquelles elle investit vers un alignement de leurs portefeuilles d’investissement avec les objectifs de l’Accord de Paris. En ce sens, nous nous attendons à ce que la CDPQ joue un rôle plus actif dans son engagement actionnarial avec les banques. Financer des entreprises qui ne disposent pas d’un plan de transition crédible revient à miser sur l’échec de l’Accord de Paris » indique Maxime Perrault, responsable de la Coalition Sortons la Caisse du carbone.

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    Maxime Perrault
    Responsable, Coalition Sortons la Caisse du carbone
    maxime.perrault@sortonslacaisseducarbone.org

  • Maxime Perrault se joint à l’équipe de Sortons la caisse du Carbone

    Maxime Perrault se joint à l’équipe de Sortons la caisse du Carbone

    Nous avons le plaisir de vous annoncer que Maxime Perrault se joint à l’équipe de Sortons la Caisse du carbone à titre de responsable de la coalition. Fort de plusieurs années d’expérience en tant que consultant auprès de divers acteurs de l’écosystème financier, Maxime se spécialise dans les enjeux liés à la décarbonation du système financier. Titulaire d’une maîtrise en environnement, Maxime est animé par un vif intérêt pour l’alignement du secteur financier avec les impératifs climatiques de notre époque.
    Bienvenue dans l’équipe, Maxime!

  • Réaction au Rapport d’investissement durable 2023 de la CDPQ

    Réaction au Rapport d’investissement durable 2023 de la CDPQ

    Montréal, le 10 avril 2024 – La Coalition sortons la caisse du carbone présente son analyse des grandes lignes du Rapport d’investissement durable 2023 (RID) de la CDPQ publié aujourd’hui et qui met en lumière des progrès dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre par intensité (par dollar investi) de son portefeuille, une progression importante dans les investissements sobres en carbone, et une augmentation de l’engagement actionnarial en faveur du climat. Notre coalition reconnaît et salue ces progrès.

    Cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre

    Néanmoins, la Coalition déplore que la Caisse n’ait toujours pas d’objectif de réduction des gaz à effet de serre (GES) en absolu, qu’elle ne soit pas alignée sur les objectifs de l’Accord de Paris et ne respecte pas les exigences de la science du climat telles qu’exprimées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La Coalition s’inquiète également du fait que la trajectoire de réduction des émissions de GES de la CDPQ n’est pas pas en voie d’atteindre une réduction en absolu de l’ordre de 50% d’ici 2030, comme la science le prescrit en terme de réduction mondiales des GES requises pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 C. De plus, la Coalition considère que le fait que la CDPQ se rapproche de plus en plus de son objectif de réduction des émissions par intensité confirme que celui-ci n’est pas suffisamment ambitieux, une critique que la Coalition a formulé à plusieurs reprises dans le passé. 

    “Bien que nous reconnaissions que la CDPQ ait fait des efforts pour décarboner son portefeuille, nous sommes préoccupés du fait que ses objectifs ne soient pas assez ambitieux alors que la CDPQ a mentionné que la trajectoire de réduction de GES de son portefeuille ne sera pas linéaire dans les prochaines années et que ces émissions pourraient même augmenter. Nous rappelons que la CDPQ doit respecter les objectifs de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius, ce qui requiert des réductions des émissions mondiales de l’ordre de 50% d’ici 2030.” a déclaré Krystel Papineau, coordonnatrice de la Coalition sortons la Caisse du carbone.

    Pour progresser dans cette direction, la CDPQ doit se désengager complètement des énergies fossiles, en particulier du gaz, qui n’est pas une énergie de transition.

    Objectif d’actifs sobres en carbone

    Comme l’a souligné Charles Émond, président et chef de la direction de la CDPQ, la Coalition est d’avis que la CDPQ doit maintenant revoir significativement à la hausse son objectif d’actifs sobres en carbone d’ici 2025. La Coalition demande une révision de cet objectif depuis déjà de nombreuses années. Avec la croissance continue du marché des énergies renouvelables, il est tout à fait réalisable pour la CDPQ de prendre cette décision et de rehausser ses ambitions dans ce domaine. 

    Vote actionnarial 

    La Coalition reconnaît les progrès de la CDPQ en matière d’engagement actionnarial sur les votes pour le climat énoncés dans son rapport. Par contre, les informations présentées au sujet des votes de la CDPQ (62 % d’appui des propositions sur les enjeux environnementaux et 49% d’appui des propositions sur les enjeux sociaux) devraient être présentées de manière intégrale et regroupées à un endroit de manière à ce qu’il soit plus facile de juger de la qualité des votes de la CDPQ au-delà des pourcentage d’appui aux propositions. Sortons la Caisse du carbone exprime également des réserves concernant les abstentions de la CDPQ lors des votes d’actionnaires, soulignant que ne pas soutenir des mesures plus ambitieuses en matière climatique sous prétexte que l’entreprise possède déjà un plan climatique ne garantit pas son alignement avec l’Accord de Paris. La Coalition croit que la CDPQ devrait s’abstenir de soutenir une proposition climatique uniquement si les objectifs et les plans des institutions concernées sont déjà en conformité avec l’Accord de Paris. 

    De plus, la Coalition encourage la CDPQ à adopter une approche proactive en proposant elle-même des résolutions, à l’instar du New York City Comptroller aux États-Unis qui a réussi à conclure un accord avec la RBC pour que cette dernière calcule son ratio de financement entre les énergies fossiles et énergies renouvelables. Un ratio que la CDPQ devrait d’ailleurs présenter dans son prochain RID.

    Une approche proactive permettrait également à la CDPQ d’avoir un leadership plus important et d’exercer une pression plus soutenue dans le calcul des émissions de portées 3 (“scope 3”) des entreprises dans lesquelles elle investit.

    Droits humains et droits des peuples autochtones : 

    En conclusion, bien que la CDPQ montre une certaine amélioration en termes de transparence dans ce rapport, elle accuse un retard significatif en ce qui concerne les droits humains et les droits des peuples autochtones. Malgré son adhésion à PRI Advance pour rechercher des solutions en matière de droits de la personne, la Coalition attend toujours de la CDPQ une politique ambitieuse concernant les droits des peuples autochtones et les droits humains, afin de garantir le respect de critères rigoureux lors des analyses pré-investissements. 

    À propos de la coalition Sortons la Caisse du carbone : 

    Par le biais de la recherche, de la vulgarisation, de la critique, et de l’exposition médiatique la coalition Sortons la Caisse du carbone exerce une pression constructive sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin qu’elle devienne un leader de la transition écologique juste et un catalyseur de changement dans le secteur financier. Ses membres sont Eau Secours, Greenpeace Canada, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, le Projet de la réalité climatique Canada, SNAP Québec et le Réseau Action Climat Canada. 

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    Krystel Marylène Papineau 
    Responsable de la Coalition Sortons la Caisse du carbone
    438 492 6537 

    Krystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org 

  • Réaction – bilan des votes canadiens en matière de climat en 2023

    Réaction – bilan des votes canadiens en matière de climat en 2023

    La CSCC se réjouit de constater que la pression de la société civile exercée sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a porté fruit et a incité la CDPQ à voter beaucoup plus souvent en faveur du climat lors de la saison des actionnaires de 2023 comparativement aux votes de 2022. « Nous réclamons depuis des années une plus grande transparence et implication de la CDPQ dans les votes des assemblées générales où son pouvoir de grand actionnaire peut envoyer un message fort aux autres gestionnaires d’actifs. Rappelons qu’en 2022 la CDPQ avait voté POUR 33 % des résolutions sur le climat comparativement à 89 % en 2023 »  a déclaré Krystel Papineau, responsable de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. 

    Le rapport d’Investors for Paris Compliance démontre également des limites au leadership de la CDPQ. La politique d’engagement climatique de la CDPQ a donné de bons résultats, sauf pour quelques exceptions pour lesquelles elle a voté contre des résolutions climatiques alors que de grandes institutions financières ont voté pour. De plus, selon le rapport,  la CDPQ devrait clarifier sa politique d’escalade en adoptant un engagement clair à voter contre les administrateurs responsables ou les états financiers de sociétés qui faillissent de façon persistante à réduire leurs risques climatiques. 

    En tant qu’acteur majeur dans le monde de la finance, la CDPQ a donc la responsabilité de voter en faveur du climat chaque fois que cela est possible, même quand ce vote favorable s’inscrit en faux contre la volonté des administrateurs et administratrices de la société en question. 

    Voici quelques éléments revendicatifs de la Coalition :

    • Nous encourageons la Caisse à augmenter son ambition climatique en revisitant ses choix d’investissements, notamment dans le domaine du gaz. Il s’agit là d’un choix qui manque de cohérence et dont les actifs se déprécient, tel que le démontre notre dernier rapport Carbone 50
    • La CDPQ doit également adopter une approche proactive en matière de climat en proposant elle-même des résolutions, ce qu’elle fait très peu, comparativement à un gestionnaire d’actifs, comme le New York Comptroller aux États-Unis, par exemple, qui propose des résolutions ambitieuses.
    • Nous demandons à la CDPQ de soutenir des résolutions structurantes qui exigent des entreprises des plans de transition conformes à l’accord de Paris, et à envisager de désinvestir des entreprises qui ne respectent pas ces critères. Cependant, il est impératif que la CDPQ soit elle-même un exemple en matière de climat.
    • Nous rappelons que la CDPQ doit calculer les émissions de gaz à effet de serre de portée 3 (Scope 3) de son portefeuille, ce qu’elle ne fait pas actuellement, et elle doit se fixer des cibles de réduction de GES en absolu (et non en intensité) à court terme (2030) moyen et long terme. Celles-ci doivent être en ligne avec les réductions d’émissions de GES prescrites par le GIEC pour limiter le réchauffement à 1,5 Celsius.
  • La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) investit dans le top 5 des institutions financières canadiennes qui continuent de financer l’exploitation des combustibles fossiles.

    La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) investit dans le top 5 des institutions financières canadiennes qui continuent de financer l’exploitation des combustibles fossiles.

    La Coalition Sortons la Caisse du carbone réagit au travail de Investors for Paris Compliance qui a dressé une liste, basée sur les données de Investing in Climate Chaos, des cinq principales institutions financières canadiennes qui continuent de financer l’exploitation des combustibles fossiles (#gaz, #charbon, #pétrole), soit une des principales causes de la crise climatique.

    Nous sommes préoccupés que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détienne encore à ce jour des obligations ou des actions dans chacune de ces institutions financières. Elle qui est sortie de la production du pétrole en 2022 continue d’investir dans cette industrie de façon détournée en finançant les institutions financières. Cela est un non sens pour notre coalition.

    À l’occasion de la #COP 28, qui a abouti à un accord international appelant à une transition hors des énergies fossiles d’ici 2050, la CDPQ a fait l’éloge de ses maintes initiatives sur le plan climatique lors de divers événements.
    Cependant, comment notre bas de laine peut-il concevoir être un leader à l’international tout en poursuivant ses investissements au Canada dans cinq institutions financières qui aggravent la crise climatique actuelle ?

    Notre coalition demande, par souci de cohérence, que la CDPQ exerce une pression constructive sur chacune de ces institutions, entre autres, en votant POUR les résolutions sur le climat lors de la saison des actionnaires et qu’elle exige dès maintenant, comme investisseur, une sortie des énergies fossiles.

    Top 5 : 
    SunLife Financial
    RBC (Royal bank of Canada)
    Power Corporation of Canada
    Manulife Financial
    TD Bank

    Article portant sur le travail de Investors for Paris Compliance: https://lnkd.in/eE8Sa-Rm

  • COP 28: Nous avons questionné le ministre Charette sur le rôle de la CDPQ et de son gouvernement dans la poursuite d’Énergir contre Prévost.

    COP 28: Nous avons questionné le ministre Charette sur le rôle de la CDPQ et de son gouvernement dans la poursuite d’Énergir contre Prévost.

    Dans le cadre de la COP 28, André-Yanne Parent, directrice du Projet de la Réalité climatique Canada, membre de la Coalition Sortons la Caisse du carbone, participait au dialogue de la société civile québécoise avec le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoît Charette. L’une des questions clés de cette discussion concernait le rôle de leadership que peut jouer le Québec sur la question du gaz et du pétrole, notamment à travers BOGA (Beyond Oil & Gas Alliance), tant au niveau national qu’international.

    Depuis plusieurs semaines, notre Coalition fait pression sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour qu’elle assume publiquement ses responsabilités suite à la poursuite intentée par Énergir contre la petite municipalité de Prévost. Cette poursuite vise à contester un règlement qui limite l’utilisation d’équipements fonctionnant au gaz fossile dans les bâtiments. Il convient de souligner que la CDPQ détient 80,1 % des actions d’Énergir et occupe 50 % des sièges au sein de son conseil d’administration.

    Nous avons profité de cette occasion pour questionner le ministre sur cette poursuite et plus précisément sur la responsabilité du gouvernement et de la CDPQ dans ce dossier. La réponse obtenue s’est avérée peu surprenante. Néanmoins, le ministre a souligné que les villes ne pouvaient pas agir au compte-goutte en matière d’énergie, car cela ne relevait pas de leur domaine de compétence.

    Cependant, tant et aussi longtemps que le Québec n’aura pas établi un cadre réglementaire, on ne devrait pas acquiescer à ce que l’on traîne devant les tribunaux les champions de la transition écologique!

    Question posée par André-Yanne Parent du Projet de la Réalité climatique Canada au ministre Benoit Charette :

    La Caisse de dépôt et de placement occupe plusieurs sièges sur le conseil d’administration d’Énergir, comme actionnaire majoritaire, et le gouvernement du Québec siège sur le CA de la Caisse. Tout ce monde était donc au courant que la poursuite contre la Ville de Prévost allait être déposée en cour. Cette poursuite «contre la transition énergétique», avec le consentement indirect de l’État québécois, est gênante pour l’ensemble des représentants du Québec à la COP28. Est-ce que votre gouvernement compte intervenir pour rappeler la Caisse et Énergir à l’ordre et défendre les villes québécoises qui veulent s’engager vraiment dans la transition énergétique et s’aligner sur les cibles du PEV? 

    C’est exactement ce que la ville de Prévost a fait, avec son règlement 831 sur la décarbonation des bâtiments qui prohibera à compter de la fin du mois prochain certaines utilisations du gaz dans les nouveaux bâtiments résidentiels et institutionnels à Prévost, à l’exception des cuisinières au gaz et des BBQ. Or, maintenant cette petite municipalité ambitieuse fait l’objet d’une démarche juridique lancée par Énergir pour s’attaquer à la capacité des villes d’agir en matière environnementale.La Caisse de dépôt et de placement occupe plusieurs sièges sur le conseil d’administration d’Énergir, comme actionnaire majoritaire, et le gouvernement du Québec siège sur le CA de la Caisse. Tout ce monde était donc au courant que la poursuite contre la Ville de Prévost allait être déposée en cour. Cette poursuite «contre la transition énergétique», avec le consentement indirect de l’État québécois, est gênante pour l’ensemble des représentants du Québec à la COP28. Est-ce que votre gouvernement compte intervenir pour rappeler la Caisse et Énergir à l’ordre et défendre les villes québécoises qui veulent s’engager vraiment dans la transition énergétique et s’aligner sur les cibles du PEV?