Catégorie : Actualités

  • Sommet sur l’Ambition Climatique : La CDPQ doit apporter plusieurs améliorations à sa stratégie climatique pour respecter les recommandations de l’ONU

    Sommet sur l’Ambition Climatique : La CDPQ doit apporter plusieurs améliorations à sa stratégie climatique pour respecter les recommandations de l’ONU

    La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a été invitée au Sommet sur l’Ambition Climatique à New York. Cette participation témoigne de certaines avancées qu’elle a réalisées dans sa transition vers des investissements plus sobres en carbone, en se retirant progressivement des investissements liés au pétrole et au charbon. Bien que nous reconnaissons les efforts de la CDPQ, nous tenons également à souligner que plusieurs améliorations sont nécessaires pour que la CDPQ respecte pleinement les critères du rapport du Groupe d’experts de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies « l’Intégrité compte: : Engagements des entreprises, des institutions financières, des villes et des régions en faveur de l’objectif «zéro émission». » (« Integrity Matters: Net Zero commitments by Businesses, Financial Institutions, Cities and Regions » ) publié par l’Organisation des Nations Unies (ONU).  Elle a publié ce rapport de manière à garantir que les promesses d’émissions nettes zéro soient pleinement alignées sur la limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, en établissant des normes et des critères clairs.

    Ce rapport souligne l’importance de la crédibilité et de la responsabilité des acteurs non étatiques dans leur engagement en faveur de la neutralité carbone, afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Les entreprises, les institutions financières, les villes et les régions qui se sont engagées à atteindre une consommation nette zéro sont invitées à consigner leur alignement sur le rapport du Groupe d’expert à l’aide de la liste de contrôle de mise en œuvre. Cette liste transcrit les recommandations du rapport en une liste de critères et fournit des orientations sur ce que les entités non étatiques doivent prendre en compte à chaque étape de leur progression vers un alignement crédible sur 1,5°C. La Coalition Sortons la caisse du carbone constate que la CDPQ ne respecte pas plusieurs des critères de l’ONU et l’exhorte à se doter d’objectifs beaucoup plus ambitieux tel que demandé par l’ONU.

    Une recommandation clé consiste à fixer des objectifs absolus de réduction des émissions à court, moyen et long terme pour les institutions financières comme la CDPQ. L’ONU demande par exemple une réduction de 50% des émissions d’ici 2030. Cette réduction doit être en absolu et non pas par dollars investi comme vise actuellement la CDPQ. Non seulement la CDPQ ne respecte pas cette recommandation, mais elle a même voté contre une résolution demandant à la Banque Royale du Canada (RBC) de calculer ses cibles en termes absolus lors de sa dernière assemblée des actionnaires en 2022.

    De plus, la CDPQ n’évalue pas correctement ses émissions alors qu’elle ne tient pas compte des émissions indirectes (portée 3 ou “scope 3”) résultant de ses investissements dans son portefeuille actuel. Cela comprend les émissions liées à la combustion des énergies fossiles qui transitent dans les pipelines et les gazoducs d’entreprise comme d’Énergir dont la CDPQ est l’actionnaire majoritaire. Comme l’a affirmé Charles Émond, président de la CDPQ, lors de la dernière commission parlementaire, les émissions indirectes du gaz fossile d’Énergir ne sont pas prises en compte dans le bilan des émissions de gaz à effet de serre de la CDPQ. Par conséquent, cela fausse l’évaluation des émissions liées au portefeuille de la Caisse.

    Cela soulève des inquiétudes quant à l’engagement réel et efficace de la CDPQ dans la lutte contre le changement climatique. En ne fixant pas d’objectifs absolus de réduction des émissions à court et moyen terme et en omettant les émissions indirectes, notamment celles liées au gaz fossile, la CDPQ ne fait pas preuve de leadership climatique. 

    L’établissement d’objectifs absolus à court, moyen et long terme, l’inclusion des émissions indirectes dans les calculs et le respect des autres critères exigés par l’ONU permettraient à la CDPQ d’agir en accord avec les objectifs mondiaux visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et d’assumer le leadership que nous attendons d’elle.

  • Summary – Carbon 50 report

    The Coalition Sortons la Caisse du carbone analyzed the performance of the 50 oil and gas companies in the exploitation and transportation sector in which the Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) has held its largest equity investments since 2011. Over the twelve years that we have analyzed the performance of this analyzed the performance of this group of companies that make up the Carbon 50 Index, 2022 is only the third year in which the performance is superior to the stock market indices with which we compare it (e.g. Dow Jones).

    Over the entire period, the Carbon 50’s return was -6.5%, while the other stock market indices

    the other stock market indices have grown between 117% and 151% over the same period.

    The repeated demonstration of these losses was a key factor in the CDPQ’s decision to exit the oil sector at the end of 2022. In this report, we show that the exponential growth in renewable energy puts fossil gas in a high asset depreciation scenario in the near term, which is in the blind spot of the Caisse’s strategic vision considering its statements and positions on this energy.

    By the end of 2022, Sortons la Caisse du carbone adds up all the investments in stocks and bonds, resulting in $8.1 billion in fossil gas development, as well as in the hydrocarbon transportation sector, assets that present a financial risk that should no longer be overlooked by the Fund.

    To read the full report

  • Analysis of the CDPQ’s Carbon 50 performance: fossil gas, the blind spot in our Quebec stocking

    Press release
    Immediate release

    Analysis of the CDPQ’s Carbon 50 performance: fossil gas, the blind spot in our Quebec stocking

    Montreal, May 15 2023 – The Sortons la Caisse du carbone coalition presents its eighth report on the Caisse de dépôt et placement du Québec’s (CDPQ) top 50 fossil fuel investments(“Carbon 50”), which shows that the exponential growth of renewable energies places fossil fuels in a high asset depreciation scenario in the short term, which seems to be in the blind spot of the CDPQ’s current strategic vision, according to their most recent position on it.

    Performance of Carbon 50

    The Sortons la Caisse du carbone coalition analyzed the performance of the 50 oil and gas development and transportation companies in which the Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) has held its largest stock investments since 2011. «Our analysis shows that if the money in the Carbon 50 had been disinvested and placed in one of the three comparative indices used (CDPQ’s global equity portfolio, Dow Jones and MSCI ACWI ex fossil fuel), the Caisse would have allowed Quebecers to obtain a higher return of between $11.6 and $14.4 billion,» explains Sébastien Collard, spokesperson and author of the Carbon 50 report. «The year 2022 is only the third year in which the performance of the Carbon 50 is superior to the stock market indexes with which we compare it (e.g. Dow Jones),» he continues.

    The decline of fossil fuels

    Despite the divestiture of the oil sector, the coalition continues to identify $8.1 billion in equity and bond market investments by the CDPQ in gas development and hydrocarbon (gas and oil) distribution and transportation. «Our report presents data showing the pace of the ongoing decline of the hydrocarbon sector. Globally in 2021, electricity generated by wind and solar will be only one-sixth of that generated by fossil fuels. This may seem surprising, but the current trend suggests that new renewable energy installations will produce as much electricity as those produced by coal, oil and gas in just 8 years,» explains Sébastien Collard. «The investment view recommended in our report ignores situational fluctuations and removes the biases that prevent us from fully understanding the workings and speed of the ongoing transition.».

    In addition to the economic risks that the Caisse imposes on its depositors, the Caisse’s investments in an outdated economic model contribute to global warming, harm human health, divide communities and prevent citizens from budgeting properly because of fluctuations in the price of fossil fuels.  «For all these reasons, the next step to be taken by the Caisse is to get out of the gas and hydrocarbon transportation sectors,» concluded Sébastien Collard

    To read a summary of Carbon 50 report

    To read the full report (French only)

    About the Sortons la Caisse du carbone coalition : 

    Through research, outreach, critique, and media exposure the Sortons la Caisse du carbone coalition is constructively pressuring the Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) to become a leader in the just ecological transition and a catalyst for change in the financial sector. Its members are Eau Secours, Greenpeace Canada, Climate Justice Montreal (CWM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, the Climate Reality Project Canada and SNAP Quebec.

    -30-

    For information : 

    Krystel Marylène Papineau

    Responsible for the Coalition sortons la Caisse du carbone

    krystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org

    438 492 6537

  • Nouveau rapport – Analyse du rendement du Carbone 50 de la CDPQ : le gaz fossile, l’angle mort de notre bas de laine québécois.

    Nouveau rapport – Analyse du rendement du Carbone 50 de la CDPQ : le gaz fossile, l’angle mort de notre bas de laine québécois.

    Montréal, le 15 mai 2023 – La Coalition Sortons la Caisse du carbone présente son huitième rapport sur les 50 principaux investissements de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans les énergies fossiles. Cette analyse démontre que la croissance exponentielle des énergies renouvelables inscrit à court terme le gaz fossile dans un scénario de forte dépréciation d’actif, ce qui semble dans l’angle mort de la vision stratégique actuelle de la CDPQ, si on se fie à leur plus récent positionnement sur celui-ci. 

    Le rendement du Carbone 50 

    Sortons la Caisse du carbone a analysé le rendement des 50 entreprises du secteur de l’exploitation et du transport du pétrole et du gaz dans lesquelles la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détient ses plus importants investissements boursiers depuis 2011 (i.e. “Carbon 50”). « Nos analyses démontrent que si l’argent du Carbone 50 avait été désinvesti et placé dans l’un des trois indices de comparaison utilisés (portefeuille global d’actions de la CDPQ, Dow Jones et MSCI ACWI ex fossil fuel), cela aurait permis aux Québécois·e·s d’obtenir un rendement supérieur se situant entre 11,6 et 14,4 milliards» explique Sébastien Collard, porte-parole et auteur du rapport Carbone 50. « L’année 2022 est seulement la troisième année où la performance du Carbone 50 est supérieure aux indices boursiers avec lesquels nous le comparons (ex: Dow Jones)», poursuit-il.  

    Le déclin des énergies fossiles 

    Malgré le désinvestissement du secteur de l’exploitation du pétrole, la coalition continue de recenser dans le marché boursier et obligataire 8,1 milliards d’investissement de la Caisse dans l’exploitation du gaz ainsi que la distribution et le transport des hydrocarbures (gaz et pétrole). « Notre rapport présente des données montrant le rythme du déclin en cours du secteur des hydrocarbures. Dans le monde en 2021, l’électricité produite par l’éolien et le solaire ne représentait qu’un sixième de celle produite par les énergies fossiles. Cela peut sembler surprenant,  mais la tendance actuelle suggère que les nouvelles installations d’énergies renouvelables produiront autant d’électricité que celles produites par le charbon, le pétrole et le gaz d’ici seulement 8 ans. » explique Sébastien Collard. « La vision d’investissement que recommande notre rapport fait abstraction des fluctuations situationnelles et nous éloigne des biais empêchant de bien comprendre les rouages et la vitesse de la transition en cours», poursuit-il. 

    Outre les risques économiques que fait subir la Caisse a ses déposant·e·s, les investissements de la Caisse dans l’économie d’hier contribuent au réchauffement climatique, nuisent à la santé humaine, divisent les communautés et empêchent les citoyens de bien prévoir leur budget en raison des fluctuations de prix des énergies fossiles.  « Pour toutes ces raisons,  le prochain geste que devra poser la Caisse est d’effectuer la sortie du gaz et du transport des hydrocarbures », conclut Sébastien Collard. 

    Pour lire le rapport

    À propos de la coalition Sortons la Caisse du carbone :
    Par le biais de la recherche, de la vulgarisation, de la critique, et de l’exposition médiatique la coalition Sortons la Caisse du carbone exerce une pression constructive sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin qu’elle devienne un leader de la transition écologique juste et un catalyseur de changement dans le secteur financier. Ses membres sont Eau Secours, Greenpeace Canada, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, le Projet de la réalité climatique Canada et la SNAP Québec.

    -30-

    Pour information : 

    Krystel Marylène Papineau
    Responsable de la Coalition sortons la Caisse du carbone
    krystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org
    438 492 6537

  • Communiqué de presse – Sortons la Caisse du carbone salue le projet de Loi visant à moderniser la Caisse de dépôt et placement du Québec

    Communiqué de presse
    Pour diffusion immédiate

    Québec, le 27 avril 2023 – La Coalition Sortons la Caisse du carbone, un regroupement non partisan, réagit positivement au projet de loi déposé par Québec solidaire aujourd’hui et invite tous les partis politiques à travailler de concert pour moderniser la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans un contexte de crise climatique et d’effondrement de la biodiversité. La Coalition travaille depuis plusieurs mois déjà à ce qu’un débat de société sur la Loi sur la CDPQ ait lieu afin que celle-ci soit alignée avec la science et les grands défis auxquels l’Humanité est confrontée.

    Une loi qui reflète le virage de la CDPQ

    Avec plus de 400 milliards $ de fonds sous gestion et des bureaux dans dix pays, la Caisse de dépôt et placement du Québec a de grandes responsabilités sociales et environnementales et celles-ci doivent se refléter à présent dans sa loi habilitante. « La CDPQ a amorcé un virage important vers des pratiques plus respectueuses des limites des écosystèmes. Outre le fait qu’il doit s’opérer beaucoup plus rapidement, ce virage doit également être encadré et pérennisé par une modification à la mission la Caisse de manière à ce qu’elle aligne ses investissements sur des critères de protection du vivant, plus larges que la seule rentabilité et le développement économique du Québec, tel qu’énoncé  dans sa mission actuelle. », explique Krystel Marylène Papineau, responsable de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. 

    Par exemple, bien que la Caisse se soit engagée à désinvestir du pétrole, sans toutefois avoir désinvesti du gaz, rien dans l’actuelle Loi sur la CDPQ ne l’oblige à être cohérente avec cette décision. « L’inclusion d’objectifs sociaux et environnementaux à la loi actuelle permettrait que les décisions de la CDPQ ne dépendent plus seulement des aléas des marchés financiers ni du bon vouloir de ses dirigeant·es. », ajoute-t-elle. 

    Une Loi qui respecte la science et les accords internationaux 

    La mission de la CDPQ a été amendée pour la dernière fois en 2004, depuis, la crise climatique et la perte de biodiversité se sont aggravées. « La mission de la CDPQ doit être en cohérence avec les nouveaux accords internationaux comme l’Accord de Paris et le Cadre mondial Kunming-Montréal et l’amener à respecter la science du climat selon laquelle nous devons diminuer les émissions mondiales de près de 50% d’ici 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5 °C », explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. « Cela fait longtemps que nous demandons plus d’ambition de la part de la CDPQ en ce qui a trait aux cibles de diminution de gaz à effet de serre qu’elle s’est fixées, par exemple. Une modification à la Loi sur la CDPQ forcerait la CDPQ à aller dans ce sens. », ajoute-t-il. 

    Lors de la dernière campagne électorale au Québec, plusieurs partis politiques avaient pris des engagements afin d’orienter la CDPQ vers des investissements plus verts et souhaitaient le désinvestissement de la CDPQ des énergies fossiles. « Nous croyons que cibler la CDPQ et sa loi habilitante est le début d’une réflexion qu’il faut avoir sur la responsabilité des fonds de pension et des institutions financières dans la crise climatique et de perte de biodiversité dans laquelle nous sommes actuellement. Nous invitons tous les partis politiques ainsi que tous les cotisant·es à la CDPQ à débattre de la question de manière à ce que la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec soit modernisée le plus rapidement possible. », conclut Krystel Marylène Papineau. 

    À propos de la Coalition Sortons la caisse du carbone: 

    Par le biais de la recherche, de la vulgarisation, de la critique, et de l’exposition médiatique nous exerçons une pression constructive sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin qu’elle devienne un leader de la transition écologique juste et un catalyseur de changement dans le secteur financier. Ses membres sont Eau Secours, Greenpeace Canada, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, le Projet de la réalité climatique Canada et la SNAP Québec. https://sortonslacaisseducarbone.org/revendications/

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    Pour information : 

    Krystel Marylène Papineau
    Responsable de la Coalition sortons la Caisse du carbonekrystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org
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  • Réaction au Rapport d’investissement durable de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) : des engagements respectés, et d’autres à prendre rapidement 

    Réaction au Rapport d’investissement durable de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) : des engagements respectés, et d’autres à prendre rapidement 

    Montréal, 17 avril 2023 – En réaction à la présentation du Rapport d’investissement durable 2022 de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), la Coalition sortons la caisse du carbone a formulé les commentaires suivants:

    Nécessité de cibles de réduction des GES plus ambitieuses et en absolu
    La Coalition Sortons la Caisse du carbone souligne la réduction de 53 % de l’intensité carbone du portefeuille de la Caisse par rapport à 2017, réduction qui se rapproche de l’objectif de 60% que vise la CDPQ pour 2030. Les réductions en intensité obtenues par la Caisse en quelques années démontrent que la Coalition avait raison d’exiger une cible beaucoup plus ambitieuse de la part de la CDPQ qui doit absolument se doter également d’objectif de réduction des gaz à effet de serre (GES) en absolu.  

    « La CDPQ a dévoilé pour la 1re fois, dans ce rapport, la réduction de ses émissions en termes absolus en parallèle de celles en intensité. Le graphique qu’elle présente montre clairement qu’un rebond des marchés, dans une année où les émissions de ses placements demeurent stables, entraîne un gain en intensité et vice-versa. Considérant les problèmes de la mesure en intensité et le fait que la Caisse réussit à diminuer ses émissions en absolu, seul le manque de leadership explique son refus d’accéder à notre demande de se doter d’une cible en absolu pour 2030. », explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone.

    La CDPQ doit également se conformer aux critères de la campagne Race-to-Zero de l’ONU d’ici le 15 juin prochain, dont celui exigeant de rapporter les émissions des divers secteurs d’investissement en termes absolus. En effet, en fonction des critères minimaux requis pour la participation à la campagne Race to Zero, la CDPQ doit selon ces critères établis

     «[…] Fixer un objectif intermédiaire à atteindre au cours de la prochaine décennie, qui reflète un effort maximal pour atteindre ou dépasser une part équitable de la réduction mondiale de 50% du CO2 d’ici 2030. Les objectifs doivent couvrir toutes les émissions de GES : 

    1. Y compris les champs d’application 1, 2 et 3 pour les entreprises et autres organisations ; 
    2. Comprenant toutes les émissions territoriales pour les villes et les régions ; 
    3. Pour les entités financières, inclure toutes les émissions du  portefeuille/financées/facilitées/assurées; 
    4. Comprenant les émissions terrestres. […]». 

    La CDPQ doit utiliser son pouvoir d’actionnaire à bon escient
    La CDPQ doit exiger des cibles ambitieuses de la part des entreprises dans lesquelles elle investit, doit prêcher par l’exemple en adoptant elle-même des cibles qui respectent la science du climat et utiliser son pouvoir d’actionnaire en votant en faveur du climat lors des assemblées générales des actionnaires afin d’influencer les entreprises. Une analyse de Investors for Paris Compliance (I4PC) produite récemment a démontré que l’an dernier, « la Caisse a voté dans une proportion de 67 % CONTRE des résolutions à caractère environnemental présentées lors d’assemblées annuelles de banques canadiennes ainsi que d’entreprises nord-américaines des secteurs des hydrocarbures, de la fabrication et du commerce de détail. » Encore tout récemment, la CDPQ a voté contre une importante résolution présentée par le New York Comptroller  lors de l’assemblée annuelle de la Banque Royale du Canada (RBC) qui demandait l’adoption de cibles absolues de réduction de gaz à effet de serre.

    Actionnaire d’entreprises controversées

    La Coalition souligne également que la sortie de la production de pétrole qu’elle s’était engagée à effectuer avant décembre 2022 est essentiellement complétée (des actions d’une valeur de 200 millions restent à liquider à la fin de 2022), cependant la CDPQ demeure encore à ce jour actionnaire d’entreprises controversées, dont ceux dans TC Energy (366 millions $ en actions et obligations) qui finance le projet de gazoduc Coastal Gaslink, qui a été maintes fois pointé du doigt pour le non-respect de la communauté Wet’suwet’en. En ce qui a trait au respect des droits humains et des droits des peuples autochtones, la méthodologie pour évaluer les investissements potentiels de la CDPQ demeure opaque et peu expliquée dans son plus récent rapport d’investissement durable. « Ce n’est pas tout d’indiquer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG); la CDPQ doit être en mesure de démontrer comment ces critères sont appliqués concrètement », explique Sébastien Collard. La Coalition rappelle également que la CDPQ demeure encore à ce jour actionnaire de la compagnie G4S, très critiquée pour le non-respect des droits humains. 

    La CDPQ doit sortir du gaz
    Bien que ses efforts de désinvestissement des énergies fossiles aient porté fruit, la CDPQ demeure la principale actionnaire d’Énergir (80,9 %). Son rapport ne chiffre pas la valeur de ses investissements dans le secteur gazier.  « Le gaz fossile ne devrait plus être considéré comme une énergie de transition, tel qu’indiqué dans le plus récent rapport de la Caisse. En plus de comporter des risques environnementaux et sociaux*, la vision stratégique de la Caisse présente un angle mort quant aux impacts financiers de la transition vers les énergies renouvelables sur le secteur du gaz fossile. La CDPQ fragilise ainsi la retraite de ses cotisants. », souligne Sébastien Collard.
    *(voir le site de la campagne Sortons le gaz !)

    Moderniser la Loi sur la Caisse
    Finalement, la Coalition Sortons la Caisse du carbone rappelle qu’elle demande que la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec soit modernisée afin qu’elle reflète le contexte de l’urgence climatique actuelle en ce qui a trait à la mission ainsi que la reddition de compte de la CDPQ. 

    À propos de la Coalition sortons la caisse du carbone: 
    Par le biais de la recherche, de la vulgarisation, de la critique, et de l’exposition médiatique nous exerçons une pression constructive sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin qu’elle devienne un leader de la transition écologique juste et un catalyseur de changement dans le secteur financier, notamment par le désinvestissement des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) et qu’elle s’aligne avec la science du climat, tout en respectant les limites des écosystèmes, les droits des peuples autochtones et les droits humains. Les membres de la Coalition sont Eau Secours, Greenpeace Canada, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, le Projet de la réalité climatique Canada et la SNAP Québec. 

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    Pour information : 

    Krystel Marylène Papineau

    Responsable de la Coalition sortons la Caisse du carbone

    krystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org

    438 492 6537 

  • Votes de la Caisse de dépôt et placement du Québec à l’assemblée générale de la Banque Royale du Canada : des avancées réalisées mais encore du chemin à faire pour les votes en faveur du climat.  

    Votes de la Caisse de dépôt et placement du Québec à l’assemblée générale de la Banque Royale du Canada : des avancées réalisées mais encore du chemin à faire pour les votes en faveur du climat.  

    Depuis plusieurs mois, la Coalition Sortons la Caisse du carbone exhorte la Caisse de dépôt et placement du Québec à utiliser son pouvoir d’actionnaire et à voter en faveur du climat lors des assemblées générales des actionnaires, dont celle de la Banque Royale du Canada qui a eu lieu le 5 avril dernier. 

    « Nous sommes heureux que notre travail ainsi que celui de nos partenaires commence à porter fruit. La CDPQ a voté favorablement à deux résolutions importantes déposées à l’assemblée générale de la Banque Royale du Canada ayant fait le choix de voter POUR le climat et le respect des Droits des Premières nations », explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. 

    En effet, la CDPQ a voté en faveur d’une Politique d’élimination progressive de l’expansion des combustibles fossiles (Phase-out Policy for Fossil Fuel Expansion) déposée par l’organisation Stand.Earth. La mise en place d’une telle politique contribuerait à la gestion des risques climatiques et favorise la transparence de la stratégie climatique de l’entreprise. La CDPQ a également voté en faveur de la résolution pour le « Consentement libre, éclairé et préalable » déposée par l’Union générale des employés de la Colombie-Britannique (BCGEU) en partenariat avec l’Union des Chefs autochtones de la Colombie-Britannique (UBCIC), qui visait à renforcer les politiques de la RBC en matière de respect des droits des peuples autochtones. 

    Cependant, la CDPQ a voté contre la résolution proposée par le New York City Comptroller, dépositaire et le conseiller en matière d’investissement pour des fonds de pension de la ville, qui demandait à la RBC de se doter de cibles de réduction des GES en termes absolus. La CDPQ a simplement déclaré que la résolution était trop contraignante.

    « Il est inacceptable que la CDPQ n’exige pas des cibles ambitieuses de la part des entreprises dans lesquelles elle investit, et elle doit également prêcher par l’exemple en adoptant elle-même des cibles qui respectent la science du climat. La CDPQ doit faire preuve de leadership dans ce dossier, tout comme le fait le fonds de pension du New York City Comptroller, en exigeant des entreprises et en se dotant elle-même de cibles de GES absolu qui soient en ligne avec les réductions d’émissions requises pour limiter le réchauffement à 1,5 oC, tel que le revendique la Coalition Sortons la Caisse du carbone depuis plusieurs années », souligne Sébastien Collard.

    La Caisse n’a pas encore de cible absolue pour 2030, et de ce fait elle n’est pas alignée avec la science. D’ailleurs, elle doit se conformer aux critères* de la campagne Race-to-Zero de l’ONU d’ici le 15 juin prochain, dont celui exigeant de rapporter les émissions des divers secteurs d’investissement en termes absolus. « Avec des actifs sous gestion de plus de 402 milliards de dollars, la CDPQ est un joueur important du monde de la finance et a donc la responsabilité de voter en faveur du climat à chaque fois qu’elle le peut », conclut Sébastien Collard.

    Informations pertinentes

    *Critères de la campagne « Race-to-Zero » de l’ONU dont est membre la CDPQ:

    Fixer un objectif intermédiaire à atteindre au cours de la prochaine décennie, qui reflète un effort maximal pour atteindre ou dépasser une part équitable de la réduction mondiale de 50 % du CO2 d’ici 2030. Les objectifs doivent couvrir toutes les émissions de gaz à effet de serre : 

    1. Y compris les champs d’application 1, 2 et 3 pour les entreprises et autres organisations ; 
    2. Comprenant toutes les émissions territoriales pour les villes et les régions ; 
    3. Pour les entités financières, inclure toutes les émissions du portefeuille/financées/facilitées/assurées; 
    4. Comprenant les émissions terrestres.

    Les trois résolutions sur lesquels la CDPQ devait voter lors de  l’AGA de RBC : 

    Source: https://www.rbc.com/investor-relations/_assets-custom/pdf/2023englishproxy.pdf 

    5. Phase-out Policy for Fossil Fuel Expansion (Stand.Earth)
    Shareholders request that the Board of Directors adopt a policy for a time-bound phase-out of [the bank’s] lending and underwriting to projects and companies engaging in new fossil fuel exploration and development.

    4. Absolute Emissions Targets (résolutions de NY controlers) 

    Shareholders request [the bank] issue a report within a year, at reasonable expense and excluding confidential information, that discloses 2030 absolute greenhouse gas emissions reduction targets for [the bank]’s energy sector lending and underwriting, aligned with the Paris Agreement’s goal to limit warming to 1.5 ̊C. These targets should be in addition to any emission intensity targets for the energy sector that the company has or will set, and be aligned with a science-based net zero pathway.

    2. Free, Prior, and Informed Consent Resolutions (BCGEU, in partnership with the Union of British Columbia Indian Chiefs (UBCIC))

    Investors are encouraged to review and support resolutions such calling for banks to take action to mitigate adverse human rights impacts by operationalizing the principle of Free, Prior, and Informed Consent (FPIC), a key provision of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples (UNDRIP). Issues surrounding lack of respect for FPIC often emerge when a fossil fuel project (such as the Dakota Access Pipeline, Coastal Gaslink Pipeline, or Line 3 Pipeline) creates high-profile public conflict. FPIC violation-related risks are prevalent for banks that finance buildout of fossil fuel infrastructure, which leads to operational, legal, financial, compliance and reputational risks for banks.

  • Communiqué – Sortons la Caisse du carbone salue avec enthousiasme la sortie de la CDPQ du pétrole

    Communiqué – Sortons la Caisse du carbone salue avec enthousiasme la sortie de la CDPQ du pétrole

    28 septembre 2021, Montréal – La coalition Sortons la Caisse du carbone se réjouit de voir la CDPQ dire adieu à la production de pétrole, cinq ans après avoir lancé une campagne de pression publique demandant la sortie de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) des énergies fossiles, et deux ans presque jour pour jour après la marche qui a convoqué près 500 000 personnes dans les rues de Montréal et partout au Québec pour réclamer de l’action face à l’urgence climatique. 

    Sortons la Caisse salue également les autres mesures proposées par la CDPQ tout en précisant que la Caisse devrait également tourner le dos au gaz et aux pipelines, et se fixer des objectifs encore plus ambitieux en termes de réduction des gaz à effet de serre.

    La Coalition a travaillé d’arrache-pied ces quatre dernières années pour mettre au grand jour les risques pesant sur les investissements de la Caisse dans les énergies fossiles, tant pour le climat que pour le rendement versé aux épargnant·e·s. Nous avons démontré, rapport après rapport, que les pertes dans ce secteur étaient ahurissantes.

    «Dans le dossier de la production du pétrole, la Caisse a écouté les marchés, la science, et la volonté des Québécois·e·s qui ne veulent pas que leur bas de laine alimente la crise climatique. Le signal envoyé aux autres fonds et aux banques canadiennes est clair : si la Caisse a pu le faire, vous pouvez et devez le faire aussi », ont déclaré à l’unanimité les organisations membres de la coalition.

    La CDPQ a annoncé une nouvelle cible de réduction de 60 % de l’intensité carbone de l’ensemble de son portefeuille d’ici 2030 (par rapport à 2017). Cependant, la coalition Sortons la Caisse du carbone demeure critique des cibles en intensité dont l’efficacité diminue proportionnellement à la croissance de l’économie. L’atmosphère présente une capacité absolue à contenir le carbone, nos cibles doivent elles aussi être absolues. L’absence d’une cible intermédiaire pour 2025 laisse également planer le doute sur la vitesse réelle à laquelle cet effort de décarbonisation se déploiera. 

    « La Caisse doit se doter d’une cible de réduction des GES pour 2025 et elle doit réaliser qu’après avoir abaissé son intensité de 38 % en trois ans, elle affiche un manque d’ambition en visant une diminution supplémentaire de seulement 22 % de son intensité en 10 ans. Après tout, le fonds canadien Teachers – lequel a commencé à diminuer son intensité deux ans après la Caisse – s’est donné une cible pour 2025 (-45%), et présente un objectif de réduire son intensité carbone de 67 % pour 2030, soit 7 % de plus que la Caisse. Les gestionnaires de la Caisse doivent comprendre que l’urgence climatique commande de l’audace et de l’ambition et que les Québécois·e·s en attendent encore plus de leur institution », ont rétorqué les membres de Sortons la Caisse du carbone.

    Sortons la Caisse du carbone salue également les investissements annoncés qui totaliseront 54 milliards de dollars d’ici 2025 dans le secteur des actifs verts. Toutefois, elle demeure convaincue de la nécessité d’établir rapidement un plan pour sortir également des pipelines et du gaz fossile, qui est fortement émetteur, mais que la Caisse considère tout de même comme étant une énergie « de transition », à contresens de ce qu’affirme l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) dans son dernier rapport sur la carboneutralité. Selon l’AIE, « l’exploitation d’aucun nouveau gisement de pétrole et de gaz naturel n’est nécessaire dans la voie du net-zéro. »

    « Après s’être débarrassée de la production de pétrole, la Caisse devra rapidement faire de même  avec les pipelines qui le transportent ainsi qu’avec le gaz fossile. Nous poursuivrons notre dialogue et nos pressions sur la CDPQ pour qu’elle fasse preuve d’encore plus de leadership climatique. Par exemple, la Caisse est récemment devenue l’actionnaire majoritaire d’Énergir, le principal distributeur de gaz au Québec. Nous sommes impatient·e·s de voir comment la Caisse pourra démontrer qu’Énergir atteindra les cibles fixées par la science, incluant pour les volumes de gaz distribués », ont conclu les membres.

    La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe Greenpeace Canada, la SNAP Québec, Le Projet de la réalité climatique Canada, l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), la Fondation David Suzuki, Recycle ta Caisse, Justice climatique Montréal (JCM), Leap Montréal, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC), Eau Secours ! ainsi que d’autres groupes citoyens et syndicats.

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    Pour plus d’information :

    Laura Bergamo, conseillère aux communications, Greenpeace, (438) 928-5237, lbergamo@greenpeace.org 

    Sébastien Collard, porte-parole de la coalition, (418) 575-6147 coursebas@hotmail.com 

    Diego Creimer, relations gouvernementales, SNAP Québec, (514) 999-6743 diego@snapquebec.org

  • Communiqué – Négociations du secteur public : 420 000 employé.e.s demandent l’amélioration des politiques d’investissement responsable de la Caisse de dépôt et placement du Québec

    Communiqué – Négociations du secteur public : 420 000 employé.e.s demandent l’amélioration des politiques d’investissement responsable de la Caisse de dépôt et placement du Québec


    Montréal le  29 octobre 2022  –
    La Coalition Sortons la Caisse du carbone se réjouit de la résolution votée par les 420 000 employé.e.s représenté.e.s par le Front commun (CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS) et cotisant.e.s au Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) demandant que le Front commun revendique que la Caisse améliore ses politiques d’investissements responsables, en particulier sur les critères « social » et « environnemental » de ses critères d’investissement, notamment en se dotant de cibles plus ambitieuses.

    La Coalition déploie des efforts de plaidoyer, de mobilisation, d’analyse et de communication depuis des années pour amener la CDPQ à diminuer les émissions de GES liées à ses investissements et plus particulièrement, pour qu’elle désinvestisse des énergies fossiles dans le respect de la science du climat, des droits des peuples autochtones, des droits humains, des droits des travailleur.euse.s et des limites de nos écosystèmes. «La résolution votée aujourd’hui va dans la même direction que les objectifs dont s’est dotée la Coalition. Elle démontre que les déposant.e.s de la Caisse demandent du changement, de l’engagement et plus de leadership dans la gestion du bas de laine des Québécois.e.s», explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. « C’est une résolution qui a été votée par 420 000 personnes, un nombre très significatif. La Caisse doit les écouter. »

    La Coalition reconnaît que la CDPQ a fait des avancées au cours des dernières années en matière d’investissement responsable, dont l’engagement d’abandonner l’exploitation du charbon et du pétrole d’ici la fin 2022. Ceci étant dit, la Coalition demande que la Caisse ne finance plus de nouveaux projets de production et de transport de combustibles fossiles et sorte complètement des sociétés investies dans les énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon) qui n’ont pas de plan aligné avec la science climatique menant aux réductions d’émissions nécessaires pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C tout en effectuant une transition juste. 

    Pour ce faire, la Caisse de dépôt et placement du Québec doit améliorer ses politiques d’investissement responsable, tout comme l’indique la résolution qui a été votée hier, notamment en se dotant de cibles plus ambitieuses, à la hauteur de la crise climatique que nous vivons actuellement. 

    – 30 – 

    Contact : 

    Krystel Marylène Papineau 

    Responsable – Coalition Sortons la Caisse du carbone 

    438 492 6537 

    À propos : 

    Coalition Sortons la Caisse du carbone 

    La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe Greenpeace Canada, le Projet de la réalité climatique Canada, la SNAP Québec, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC) ainsi que d’autres groupes citoyens et syndicats.

  • Lettre ouverte –  Il faut revoir la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec

    Lettre ouverte – Il faut revoir la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec

    Par Krystel Marylène Papineau et Sébastien Collard, pour la Coalition Sortons la Caisse du carbone.
    Publié le 28 septembre 2022.

    La campagne électorale bat son plein au Québec. La majorité des plateformes électorales comprennent des propositions pour rendre la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) plus sobre en carbone. Bien que tous ne s’entendent pas sur « le quand et le comment », cet enthousiasme électoral est une première depuis le début des activités de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. Oui. Un pas politique vers la bonne direction, mais ces engagements électoraux demeureront insuffisants tant que nos lois ne contraindront pas la CDPQ à respecter la science du climat, les droits des peuples autochtones et les droits humains.

    Voilà pourquoi la Coalition Sortons la Caisse du carbone appuie avec enthousiasme spécifiquement deux propositions de l’initiative environnementale Vire au vert adressées aux partis politiques en lice. Elle demande de légiférer pour que la CDPQ respecte les avis scientifiques internationaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et réduise d’au moins 50% les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à ses investissements d’ici 2030, et ne finance plus de nouveaux projets de production et de transport de combustible fossile. De plus, elle demande que l’impact des changements climatiques sur les peuples autochtones et communautés sur le terrain soit reconnu, et que l’on respecte et protège les droits des peuples autochtones et leurs responsabilités sur leurs terres, leurs ressources naturelles et leurs modes de vie.

    La Caisse, “leader climatique” ?

    La Caisse annonçait en 2021 la fin des investissements dans le secteur de la production de pétrole et dans la construction de pipelines de pétrole d’ici la fin de 2022. Un signal phare pour d’autres grands fonds d’investissement, il faut le reconnaître. Malgré tout, les prévisions des émissions de GES de son portefeuille et ses récents investissements dans le secteur du gaz sont incompatibles avec les aspirations de la Caisse qui dit vouloir se positionner comme « leader climatique ».

    La Caisse s’est fixée un objectif zéro émissions nettes en 2050 et s’est dotée d’une stratégie visant à réduire, entre 2017 et 2030, son empreinte carbone de 60 % pour chaque dollar investi. Or, ces réductions ne sont pas en absolu! Une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) montre que malgré cette cible relative, la croissance de la valeur de son portefeuille aura pour conséquence d’augmenter les émissions totales pour l’ensemble de celui-ci. Ses investissements dans le secteur du gaz sont aussi critiqués, notamment ceux dans Énergir, qui ne vise pour 2030 qu’une diminution de 30 % des émissions de GES pour l’utilisation du gaz naturel dans le secteur du bâtiment (qui représente seulement 55 % des volumes de gaz vendus) par rapport à 2020.

    Revoir la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec

    L’Assemblée nationale a le pouvoir de légiférer pour donner à la Caisse des orientations d’investissement. Une des possibilités à étudier serait de revoir la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec pour que celle-ci contienne l’obligation que la CDPQ respecte la science climatique, les droits autochtones et les droits humains dans toutes les décisions d’investissement réalisées par celle-ci.

    Intégrer ces composantes à la Loi ne serait pas incompatible aux obligations de rendement de la Caisse. Encore dernièrement, son président et chef de la direction, Charles Émond, affirmait qu’elle a cumulé 6 milliards $ de rendement en deux à trois ans dans les énergies renouvelables et, depuis cinq ans, ses actifs à faible intensité de carbone ont affiché un rendement deux fois plus important que les actifs à haute intensité.

    C’est dans ce contexte électoral que nous demandons aux partis politiques en lice, de s’engager à réaliser une mise à jour de la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec afin que « le bas de laine des Québécois » respecte, dans le cadre de ses activités, la science du climat, les droits des peuples autochtones et les droits humains.

    La liste complète des signataires

    • Normand Beaudet, Équipe de la DUC et GMob.
    • Émile Boisseau-Bouvier, Équiterre
    • Mélanie Busby, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville
    • Charles Bonhomme, Fondation David Suzuki
    • Patrick Bonin, Greenpeace Canada
    • Patricia Clermont, Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME)
    • Diego Creimer, SNAP Québec
    • Anne-Céline Guyon, Nature-Québec
    • André-Yanne Parent, Réalité climatique Canada
    • Laurence Leduc-Primeau, Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ)