Catégorie : Communiqués

  • Communiqué de presse – Sortons la Caisse du carbone salue le projet de Loi visant à moderniser la Caisse de dépôt et placement du Québec

    Communiqué de presse
    Pour diffusion immédiate

    Québec, le 27 avril 2023 – La Coalition Sortons la Caisse du carbone, un regroupement non partisan, réagit positivement au projet de loi déposé par Québec solidaire aujourd’hui et invite tous les partis politiques à travailler de concert pour moderniser la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans un contexte de crise climatique et d’effondrement de la biodiversité. La Coalition travaille depuis plusieurs mois déjà à ce qu’un débat de société sur la Loi sur la CDPQ ait lieu afin que celle-ci soit alignée avec la science et les grands défis auxquels l’Humanité est confrontée.

    Une loi qui reflète le virage de la CDPQ

    Avec plus de 400 milliards $ de fonds sous gestion et des bureaux dans dix pays, la Caisse de dépôt et placement du Québec a de grandes responsabilités sociales et environnementales et celles-ci doivent se refléter à présent dans sa loi habilitante. « La CDPQ a amorcé un virage important vers des pratiques plus respectueuses des limites des écosystèmes. Outre le fait qu’il doit s’opérer beaucoup plus rapidement, ce virage doit également être encadré et pérennisé par une modification à la mission la Caisse de manière à ce qu’elle aligne ses investissements sur des critères de protection du vivant, plus larges que la seule rentabilité et le développement économique du Québec, tel qu’énoncé  dans sa mission actuelle. », explique Krystel Marylène Papineau, responsable de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. 

    Par exemple, bien que la Caisse se soit engagée à désinvestir du pétrole, sans toutefois avoir désinvesti du gaz, rien dans l’actuelle Loi sur la CDPQ ne l’oblige à être cohérente avec cette décision. « L’inclusion d’objectifs sociaux et environnementaux à la loi actuelle permettrait que les décisions de la CDPQ ne dépendent plus seulement des aléas des marchés financiers ni du bon vouloir de ses dirigeant·es. », ajoute-t-elle. 

    Une Loi qui respecte la science et les accords internationaux 

    La mission de la CDPQ a été amendée pour la dernière fois en 2004, depuis, la crise climatique et la perte de biodiversité se sont aggravées. « La mission de la CDPQ doit être en cohérence avec les nouveaux accords internationaux comme l’Accord de Paris et le Cadre mondial Kunming-Montréal et l’amener à respecter la science du climat selon laquelle nous devons diminuer les émissions mondiales de près de 50% d’ici 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5 °C », explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. « Cela fait longtemps que nous demandons plus d’ambition de la part de la CDPQ en ce qui a trait aux cibles de diminution de gaz à effet de serre qu’elle s’est fixées, par exemple. Une modification à la Loi sur la CDPQ forcerait la CDPQ à aller dans ce sens. », ajoute-t-il. 

    Lors de la dernière campagne électorale au Québec, plusieurs partis politiques avaient pris des engagements afin d’orienter la CDPQ vers des investissements plus verts et souhaitaient le désinvestissement de la CDPQ des énergies fossiles. « Nous croyons que cibler la CDPQ et sa loi habilitante est le début d’une réflexion qu’il faut avoir sur la responsabilité des fonds de pension et des institutions financières dans la crise climatique et de perte de biodiversité dans laquelle nous sommes actuellement. Nous invitons tous les partis politiques ainsi que tous les cotisant·es à la CDPQ à débattre de la question de manière à ce que la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec soit modernisée le plus rapidement possible. », conclut Krystel Marylène Papineau. 

    À propos de la Coalition Sortons la caisse du carbone: 

    Par le biais de la recherche, de la vulgarisation, de la critique, et de l’exposition médiatique nous exerçons une pression constructive sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin qu’elle devienne un leader de la transition écologique juste et un catalyseur de changement dans le secteur financier. Ses membres sont Eau Secours, Greenpeace Canada, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, le Projet de la réalité climatique Canada et la SNAP Québec. https://sortonslacaisseducarbone.org/revendications/

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    Pour information : 

    Krystel Marylène Papineau
    Responsable de la Coalition sortons la Caisse du carbonekrystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org
    438 492 6537

  • Réaction au Rapport d’investissement durable de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) : des engagements respectés, et d’autres à prendre rapidement 

    Réaction au Rapport d’investissement durable de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) : des engagements respectés, et d’autres à prendre rapidement 

    Montréal, 17 avril 2023 – En réaction à la présentation du Rapport d’investissement durable 2022 de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), la Coalition sortons la caisse du carbone a formulé les commentaires suivants:

    Nécessité de cibles de réduction des GES plus ambitieuses et en absolu
    La Coalition Sortons la Caisse du carbone souligne la réduction de 53 % de l’intensité carbone du portefeuille de la Caisse par rapport à 2017, réduction qui se rapproche de l’objectif de 60% que vise la CDPQ pour 2030. Les réductions en intensité obtenues par la Caisse en quelques années démontrent que la Coalition avait raison d’exiger une cible beaucoup plus ambitieuse de la part de la CDPQ qui doit absolument se doter également d’objectif de réduction des gaz à effet de serre (GES) en absolu.  

    « La CDPQ a dévoilé pour la 1re fois, dans ce rapport, la réduction de ses émissions en termes absolus en parallèle de celles en intensité. Le graphique qu’elle présente montre clairement qu’un rebond des marchés, dans une année où les émissions de ses placements demeurent stables, entraîne un gain en intensité et vice-versa. Considérant les problèmes de la mesure en intensité et le fait que la Caisse réussit à diminuer ses émissions en absolu, seul le manque de leadership explique son refus d’accéder à notre demande de se doter d’une cible en absolu pour 2030. », explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone.

    La CDPQ doit également se conformer aux critères de la campagne Race-to-Zero de l’ONU d’ici le 15 juin prochain, dont celui exigeant de rapporter les émissions des divers secteurs d’investissement en termes absolus. En effet, en fonction des critères minimaux requis pour la participation à la campagne Race to Zero, la CDPQ doit selon ces critères établis

     «[…] Fixer un objectif intermédiaire à atteindre au cours de la prochaine décennie, qui reflète un effort maximal pour atteindre ou dépasser une part équitable de la réduction mondiale de 50% du CO2 d’ici 2030. Les objectifs doivent couvrir toutes les émissions de GES : 

    1. Y compris les champs d’application 1, 2 et 3 pour les entreprises et autres organisations ; 
    2. Comprenant toutes les émissions territoriales pour les villes et les régions ; 
    3. Pour les entités financières, inclure toutes les émissions du  portefeuille/financées/facilitées/assurées; 
    4. Comprenant les émissions terrestres. […]». 

    La CDPQ doit utiliser son pouvoir d’actionnaire à bon escient
    La CDPQ doit exiger des cibles ambitieuses de la part des entreprises dans lesquelles elle investit, doit prêcher par l’exemple en adoptant elle-même des cibles qui respectent la science du climat et utiliser son pouvoir d’actionnaire en votant en faveur du climat lors des assemblées générales des actionnaires afin d’influencer les entreprises. Une analyse de Investors for Paris Compliance (I4PC) produite récemment a démontré que l’an dernier, « la Caisse a voté dans une proportion de 67 % CONTRE des résolutions à caractère environnemental présentées lors d’assemblées annuelles de banques canadiennes ainsi que d’entreprises nord-américaines des secteurs des hydrocarbures, de la fabrication et du commerce de détail. » Encore tout récemment, la CDPQ a voté contre une importante résolution présentée par le New York Comptroller  lors de l’assemblée annuelle de la Banque Royale du Canada (RBC) qui demandait l’adoption de cibles absolues de réduction de gaz à effet de serre.

    Actionnaire d’entreprises controversées

    La Coalition souligne également que la sortie de la production de pétrole qu’elle s’était engagée à effectuer avant décembre 2022 est essentiellement complétée (des actions d’une valeur de 200 millions restent à liquider à la fin de 2022), cependant la CDPQ demeure encore à ce jour actionnaire d’entreprises controversées, dont ceux dans TC Energy (366 millions $ en actions et obligations) qui finance le projet de gazoduc Coastal Gaslink, qui a été maintes fois pointé du doigt pour le non-respect de la communauté Wet’suwet’en. En ce qui a trait au respect des droits humains et des droits des peuples autochtones, la méthodologie pour évaluer les investissements potentiels de la CDPQ demeure opaque et peu expliquée dans son plus récent rapport d’investissement durable. « Ce n’est pas tout d’indiquer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG); la CDPQ doit être en mesure de démontrer comment ces critères sont appliqués concrètement », explique Sébastien Collard. La Coalition rappelle également que la CDPQ demeure encore à ce jour actionnaire de la compagnie G4S, très critiquée pour le non-respect des droits humains. 

    La CDPQ doit sortir du gaz
    Bien que ses efforts de désinvestissement des énergies fossiles aient porté fruit, la CDPQ demeure la principale actionnaire d’Énergir (80,9 %). Son rapport ne chiffre pas la valeur de ses investissements dans le secteur gazier.  « Le gaz fossile ne devrait plus être considéré comme une énergie de transition, tel qu’indiqué dans le plus récent rapport de la Caisse. En plus de comporter des risques environnementaux et sociaux*, la vision stratégique de la Caisse présente un angle mort quant aux impacts financiers de la transition vers les énergies renouvelables sur le secteur du gaz fossile. La CDPQ fragilise ainsi la retraite de ses cotisants. », souligne Sébastien Collard.
    *(voir le site de la campagne Sortons le gaz !)

    Moderniser la Loi sur la Caisse
    Finalement, la Coalition Sortons la Caisse du carbone rappelle qu’elle demande que la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec soit modernisée afin qu’elle reflète le contexte de l’urgence climatique actuelle en ce qui a trait à la mission ainsi que la reddition de compte de la CDPQ. 

    À propos de la Coalition sortons la caisse du carbone: 
    Par le biais de la recherche, de la vulgarisation, de la critique, et de l’exposition médiatique nous exerçons une pression constructive sur la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) afin qu’elle devienne un leader de la transition écologique juste et un catalyseur de changement dans le secteur financier, notamment par le désinvestissement des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) et qu’elle s’aligne avec la science du climat, tout en respectant les limites des écosystèmes, les droits des peuples autochtones et les droits humains. Les membres de la Coalition sont Eau Secours, Greenpeace Canada, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, le Projet de la réalité climatique Canada et la SNAP Québec. 

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    Pour information : 

    Krystel Marylène Papineau

    Responsable de la Coalition sortons la Caisse du carbone

    krystel.papineau@sortonslacaisseducarbone.org

    438 492 6537 

  • Votes de la Caisse de dépôt et placement du Québec à l’assemblée générale de la Banque Royale du Canada : des avancées réalisées mais encore du chemin à faire pour les votes en faveur du climat.  

    Votes de la Caisse de dépôt et placement du Québec à l’assemblée générale de la Banque Royale du Canada : des avancées réalisées mais encore du chemin à faire pour les votes en faveur du climat.  

    Depuis plusieurs mois, la Coalition Sortons la Caisse du carbone exhorte la Caisse de dépôt et placement du Québec à utiliser son pouvoir d’actionnaire et à voter en faveur du climat lors des assemblées générales des actionnaires, dont celle de la Banque Royale du Canada qui a eu lieu le 5 avril dernier. 

    « Nous sommes heureux que notre travail ainsi que celui de nos partenaires commence à porter fruit. La CDPQ a voté favorablement à deux résolutions importantes déposées à l’assemblée générale de la Banque Royale du Canada ayant fait le choix de voter POUR le climat et le respect des Droits des Premières nations », explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. 

    En effet, la CDPQ a voté en faveur d’une Politique d’élimination progressive de l’expansion des combustibles fossiles (Phase-out Policy for Fossil Fuel Expansion) déposée par l’organisation Stand.Earth. La mise en place d’une telle politique contribuerait à la gestion des risques climatiques et favorise la transparence de la stratégie climatique de l’entreprise. La CDPQ a également voté en faveur de la résolution pour le « Consentement libre, éclairé et préalable » déposée par l’Union générale des employés de la Colombie-Britannique (BCGEU) en partenariat avec l’Union des Chefs autochtones de la Colombie-Britannique (UBCIC), qui visait à renforcer les politiques de la RBC en matière de respect des droits des peuples autochtones. 

    Cependant, la CDPQ a voté contre la résolution proposée par le New York City Comptroller, dépositaire et le conseiller en matière d’investissement pour des fonds de pension de la ville, qui demandait à la RBC de se doter de cibles de réduction des GES en termes absolus. La CDPQ a simplement déclaré que la résolution était trop contraignante.

    « Il est inacceptable que la CDPQ n’exige pas des cibles ambitieuses de la part des entreprises dans lesquelles elle investit, et elle doit également prêcher par l’exemple en adoptant elle-même des cibles qui respectent la science du climat. La CDPQ doit faire preuve de leadership dans ce dossier, tout comme le fait le fonds de pension du New York City Comptroller, en exigeant des entreprises et en se dotant elle-même de cibles de GES absolu qui soient en ligne avec les réductions d’émissions requises pour limiter le réchauffement à 1,5 oC, tel que le revendique la Coalition Sortons la Caisse du carbone depuis plusieurs années », souligne Sébastien Collard.

    La Caisse n’a pas encore de cible absolue pour 2030, et de ce fait elle n’est pas alignée avec la science. D’ailleurs, elle doit se conformer aux critères* de la campagne Race-to-Zero de l’ONU d’ici le 15 juin prochain, dont celui exigeant de rapporter les émissions des divers secteurs d’investissement en termes absolus. « Avec des actifs sous gestion de plus de 402 milliards de dollars, la CDPQ est un joueur important du monde de la finance et a donc la responsabilité de voter en faveur du climat à chaque fois qu’elle le peut », conclut Sébastien Collard.

    Informations pertinentes

    *Critères de la campagne « Race-to-Zero » de l’ONU dont est membre la CDPQ:

    Fixer un objectif intermédiaire à atteindre au cours de la prochaine décennie, qui reflète un effort maximal pour atteindre ou dépasser une part équitable de la réduction mondiale de 50 % du CO2 d’ici 2030. Les objectifs doivent couvrir toutes les émissions de gaz à effet de serre : 

    1. Y compris les champs d’application 1, 2 et 3 pour les entreprises et autres organisations ; 
    2. Comprenant toutes les émissions territoriales pour les villes et les régions ; 
    3. Pour les entités financières, inclure toutes les émissions du portefeuille/financées/facilitées/assurées; 
    4. Comprenant les émissions terrestres.

    Les trois résolutions sur lesquels la CDPQ devait voter lors de  l’AGA de RBC : 

    Source: https://www.rbc.com/investor-relations/_assets-custom/pdf/2023englishproxy.pdf 

    5. Phase-out Policy for Fossil Fuel Expansion (Stand.Earth)
    Shareholders request that the Board of Directors adopt a policy for a time-bound phase-out of [the bank’s] lending and underwriting to projects and companies engaging in new fossil fuel exploration and development.

    4. Absolute Emissions Targets (résolutions de NY controlers) 

    Shareholders request [the bank] issue a report within a year, at reasonable expense and excluding confidential information, that discloses 2030 absolute greenhouse gas emissions reduction targets for [the bank]’s energy sector lending and underwriting, aligned with the Paris Agreement’s goal to limit warming to 1.5 ̊C. These targets should be in addition to any emission intensity targets for the energy sector that the company has or will set, and be aligned with a science-based net zero pathway.

    2. Free, Prior, and Informed Consent Resolutions (BCGEU, in partnership with the Union of British Columbia Indian Chiefs (UBCIC))

    Investors are encouraged to review and support resolutions such calling for banks to take action to mitigate adverse human rights impacts by operationalizing the principle of Free, Prior, and Informed Consent (FPIC), a key provision of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples (UNDRIP). Issues surrounding lack of respect for FPIC often emerge when a fossil fuel project (such as the Dakota Access Pipeline, Coastal Gaslink Pipeline, or Line 3 Pipeline) creates high-profile public conflict. FPIC violation-related risks are prevalent for banks that finance buildout of fossil fuel infrastructure, which leads to operational, legal, financial, compliance and reputational risks for banks.

  • Communiqué – Sortons la Caisse du carbone salue avec enthousiasme la sortie de la CDPQ du pétrole

    Communiqué – Sortons la Caisse du carbone salue avec enthousiasme la sortie de la CDPQ du pétrole

    28 septembre 2021, Montréal – La coalition Sortons la Caisse du carbone se réjouit de voir la CDPQ dire adieu à la production de pétrole, cinq ans après avoir lancé une campagne de pression publique demandant la sortie de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) des énergies fossiles, et deux ans presque jour pour jour après la marche qui a convoqué près 500 000 personnes dans les rues de Montréal et partout au Québec pour réclamer de l’action face à l’urgence climatique. 

    Sortons la Caisse salue également les autres mesures proposées par la CDPQ tout en précisant que la Caisse devrait également tourner le dos au gaz et aux pipelines, et se fixer des objectifs encore plus ambitieux en termes de réduction des gaz à effet de serre.

    La Coalition a travaillé d’arrache-pied ces quatre dernières années pour mettre au grand jour les risques pesant sur les investissements de la Caisse dans les énergies fossiles, tant pour le climat que pour le rendement versé aux épargnant·e·s. Nous avons démontré, rapport après rapport, que les pertes dans ce secteur étaient ahurissantes.

    «Dans le dossier de la production du pétrole, la Caisse a écouté les marchés, la science, et la volonté des Québécois·e·s qui ne veulent pas que leur bas de laine alimente la crise climatique. Le signal envoyé aux autres fonds et aux banques canadiennes est clair : si la Caisse a pu le faire, vous pouvez et devez le faire aussi », ont déclaré à l’unanimité les organisations membres de la coalition.

    La CDPQ a annoncé une nouvelle cible de réduction de 60 % de l’intensité carbone de l’ensemble de son portefeuille d’ici 2030 (par rapport à 2017). Cependant, la coalition Sortons la Caisse du carbone demeure critique des cibles en intensité dont l’efficacité diminue proportionnellement à la croissance de l’économie. L’atmosphère présente une capacité absolue à contenir le carbone, nos cibles doivent elles aussi être absolues. L’absence d’une cible intermédiaire pour 2025 laisse également planer le doute sur la vitesse réelle à laquelle cet effort de décarbonisation se déploiera. 

    « La Caisse doit se doter d’une cible de réduction des GES pour 2025 et elle doit réaliser qu’après avoir abaissé son intensité de 38 % en trois ans, elle affiche un manque d’ambition en visant une diminution supplémentaire de seulement 22 % de son intensité en 10 ans. Après tout, le fonds canadien Teachers – lequel a commencé à diminuer son intensité deux ans après la Caisse – s’est donné une cible pour 2025 (-45%), et présente un objectif de réduire son intensité carbone de 67 % pour 2030, soit 7 % de plus que la Caisse. Les gestionnaires de la Caisse doivent comprendre que l’urgence climatique commande de l’audace et de l’ambition et que les Québécois·e·s en attendent encore plus de leur institution », ont rétorqué les membres de Sortons la Caisse du carbone.

    Sortons la Caisse du carbone salue également les investissements annoncés qui totaliseront 54 milliards de dollars d’ici 2025 dans le secteur des actifs verts. Toutefois, elle demeure convaincue de la nécessité d’établir rapidement un plan pour sortir également des pipelines et du gaz fossile, qui est fortement émetteur, mais que la Caisse considère tout de même comme étant une énergie « de transition », à contresens de ce qu’affirme l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) dans son dernier rapport sur la carboneutralité. Selon l’AIE, « l’exploitation d’aucun nouveau gisement de pétrole et de gaz naturel n’est nécessaire dans la voie du net-zéro. »

    « Après s’être débarrassée de la production de pétrole, la Caisse devra rapidement faire de même  avec les pipelines qui le transportent ainsi qu’avec le gaz fossile. Nous poursuivrons notre dialogue et nos pressions sur la CDPQ pour qu’elle fasse preuve d’encore plus de leadership climatique. Par exemple, la Caisse est récemment devenue l’actionnaire majoritaire d’Énergir, le principal distributeur de gaz au Québec. Nous sommes impatient·e·s de voir comment la Caisse pourra démontrer qu’Énergir atteindra les cibles fixées par la science, incluant pour les volumes de gaz distribués », ont conclu les membres.

    La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe Greenpeace Canada, la SNAP Québec, Le Projet de la réalité climatique Canada, l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), la Fondation David Suzuki, Recycle ta Caisse, Justice climatique Montréal (JCM), Leap Montréal, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC), Eau Secours ! ainsi que d’autres groupes citoyens et syndicats.

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    Pour plus d’information :

    Laura Bergamo, conseillère aux communications, Greenpeace, (438) 928-5237, lbergamo@greenpeace.org 

    Sébastien Collard, porte-parole de la coalition, (418) 575-6147 coursebas@hotmail.com 

    Diego Creimer, relations gouvernementales, SNAP Québec, (514) 999-6743 diego@snapquebec.org

  • Communiqué – Négociations du secteur public : 420 000 employé.e.s demandent l’amélioration des politiques d’investissement responsable de la Caisse de dépôt et placement du Québec

    Communiqué – Négociations du secteur public : 420 000 employé.e.s demandent l’amélioration des politiques d’investissement responsable de la Caisse de dépôt et placement du Québec


    Montréal le  29 octobre 2022  –
    La Coalition Sortons la Caisse du carbone se réjouit de la résolution votée par les 420 000 employé.e.s représenté.e.s par le Front commun (CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS) et cotisant.e.s au Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) demandant que le Front commun revendique que la Caisse améliore ses politiques d’investissements responsables, en particulier sur les critères « social » et « environnemental » de ses critères d’investissement, notamment en se dotant de cibles plus ambitieuses.

    La Coalition déploie des efforts de plaidoyer, de mobilisation, d’analyse et de communication depuis des années pour amener la CDPQ à diminuer les émissions de GES liées à ses investissements et plus particulièrement, pour qu’elle désinvestisse des énergies fossiles dans le respect de la science du climat, des droits des peuples autochtones, des droits humains, des droits des travailleur.euse.s et des limites de nos écosystèmes. «La résolution votée aujourd’hui va dans la même direction que les objectifs dont s’est dotée la Coalition. Elle démontre que les déposant.e.s de la Caisse demandent du changement, de l’engagement et plus de leadership dans la gestion du bas de laine des Québécois.e.s», explique Sébastien Collard, porte-parole de la Coalition Sortons la Caisse du carbone. « C’est une résolution qui a été votée par 420 000 personnes, un nombre très significatif. La Caisse doit les écouter. »

    La Coalition reconnaît que la CDPQ a fait des avancées au cours des dernières années en matière d’investissement responsable, dont l’engagement d’abandonner l’exploitation du charbon et du pétrole d’ici la fin 2022. Ceci étant dit, la Coalition demande que la Caisse ne finance plus de nouveaux projets de production et de transport de combustibles fossiles et sorte complètement des sociétés investies dans les énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon) qui n’ont pas de plan aligné avec la science climatique menant aux réductions d’émissions nécessaires pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C tout en effectuant une transition juste. 

    Pour ce faire, la Caisse de dépôt et placement du Québec doit améliorer ses politiques d’investissement responsable, tout comme l’indique la résolution qui a été votée hier, notamment en se dotant de cibles plus ambitieuses, à la hauteur de la crise climatique que nous vivons actuellement. 

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    Contact : 

    Krystel Marylène Papineau 

    Responsable – Coalition Sortons la Caisse du carbone 

    438 492 6537 

    À propos : 

    Coalition Sortons la Caisse du carbone 

    La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe Greenpeace Canada, le Projet de la réalité climatique Canada, la SNAP Québec, Justice climatique Montréal (JCM), Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC) ainsi que d’autres groupes citoyens et syndicats.

  • L’entente coûterait au moins 7,2 milliards $ à Hydro-Québec en manque à gagner et en compensation monétaire à Énergir d’ici 2050

    Montréal, 12 mai 2022 – Hydro-Québec pourrait encourir un manque à gagner de près de 4,8 milliards $, d’ici à 2050, en raison de son entente avec Énergir sur la biénergie. Ce montant s’ajoute à la compensation monétaire de 2,4 milliards $ qui serait versée à Énergir par Hydro-Québec et porte le coût total de cette entente pour Hydro-Québec à près de 7,2 milliards $ d’ici 2050.

    L’existence de ce manque à gagner est spécifiquement mentionnée dans un document déposé par Hydro-Québec et Énergir devant la Régie de l’Énergie. On y lit que ce manque à gagner s’élèverait à 474 millions $ pour la période de 2022 à 2030. Pour la seule année 2030, il s’élèverait à 134 millions $. Comme l’entente se prolonge au-delà de cette période, d’ici 2050, ce manque à gagner atteindrait au minimum 4,8 milliards $. 

    Il était déjà établi qu’Énergir voulait se faire compenser pour la conversion de certains de ses clients actuels à la biénergie électricité–gaz. On savait également qu’Énergir voulait même se faire compenser pour l’installation de la biénergie dans de nouveaux bâtiments, alors qu’aucune conversion à la biénergie n’avait vraiment lieu. Le coût de l’ensemble de ces compensations payées par Hydro-Québec était estimé à près de 2,4 milliards $ (2022-2050). 

    On sait maintenant qu’en ajoutant le manque à gagner d’Hydro-Québec, cette entente coûterait à Hydro-Québec au minimum 7,2 milliards $ (2022-2050). Ce montant aurait un effet à la hausse sur les tarifs d’électricité. Ainsi, dans la documentation déposée à la Régie de l’Énergie, Hydro-Québec évalue cet effet sur la hausse des tarifs à 1,4 % en 2030. Hydro-Québec n’a pas dévoilé les effets subséquents sur la hausse de tarifs. 

    Des groupes citoyens et environnementaux dénoncent à nouveau cette entente entre Hydro-Québec et Énergir. Elle ne fait que prolonger l’utilisation du gaz au Québec. Elle mène à des hausses inacceptables de tarifs d’électricité, tout spécialement dans ce contexte d’inflation. 

    « On reconnaît que la décarbonation entraînera des coûts pour la société québécoise. L’entente Hydro-Québec – Énergir coûte cependant trop cher. Aux coûts déjà élevés liés à la demande supplémentaire d’électricité au tarif biénergie (4,8 milliards $), l’entente ajoute une compensation extraordinaire de 2,4 milliards $ à Énergir. Le Québec pourrait faire mieux avec 7,2 milliards $ tout en ne prolongeant pas la présence du gaz fossile. » mentionnent les groupes.

    Des solutions plus économiques et performantes existent. Hydro-Québec pourrait déjà offrir le chauffage 100 % électrique en incorporant des technologies qui lui permettront de gérer les pointes de demande, sans avoir recours au gaz fossile. La société d’État a déjà ces technologies en main; elle en fait d’ailleurs la promotion et la commercialisation entre autres par le biais de ses filiales Hilo et Evlo et de subventions comme c’est le cas pour lesaccumulateurs de chaleur et les thermopompes basse température. Pourquoi ne pas miser sur ces technologies plutôt que de contribuer à prolonger la présence du gaz fossile au Québec?

    Citations

    « L’entente de biénergie gaz/hydroélectricité entre Énergir et Hydro-Québec engage le bras de l’énergie renouvelable du Québec dans le tordeur des énergies fossiles. Plutôt que d’y engager ensuite et l’épaule et la tête, allons plutôt dans le sens de ce que nous disent, entre autres, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui insistent sur la nécessité de réduire rapidement et considérablement le recours aux énergies fossiles, dont le gaz naturel. Plus on examine cette entente, moins on y voit une solution d’avenir. » Jacques Rousseau, secrétaire général du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec

    « Il faut abandonner ce projet de programme de bi-énergie qui ne ferait que prolonger la dépendance au gaz fossile au Québec. En pleine crise climatique, le gouvernement doit bannir le gaz fossile des nouveaux bâtiments et miser sur les alternatives vertes plutôt que de proposer des milliards en compensations à Énergir qui seraient financés par des hausses de tarifs d’électricité où les plus pauvres seront les plus impactés. » Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada.

    « La contribution d’Hydro-Québec de 2.4 $ milliards pour éponger les pertes de revenus d’Énergir représente le tiers de la facture de la stratégie biénergie.  Ce montant serait pourtant suffisant pour combler le manque à gagner d’Hydro-Québec qui serait nécessaire pour compléter la décarbonation partielle avec le chauffage tout électrique avec accumulation de chaleur.  » Jean-Pierre Finet, analyste, Regroupement des organismes environnementaux en énergie

    « Alors que dans les années à venir, Hydro-Québec doit se lancer dans un chantier pharaonique d’efficacité énergétique et participer à l’électrification d’une grande partie de notre économie, pensez-vous vraiment que cette dernière peut se permettre de gaspiller 7,2 milliards de dollars au profit d’une compagnie d’énergie fossile comme Énergir ? Poser la question, c’est y répondre. En pleine crise climatique, il n’y a pas d’échappatoire ou de compromis possible avec le gaz. Ce projet doit tout simplement être abandonné au profit des vraies solutions. » Anne-Céline Guyon, chargée de projet climat, Nature Québec. 

    « Le gaz vendu par d’Énergir est à plus de 90% extrait par fracturation dans l’Ouest canadien. Le procédé en fait l’un des combustibles fossiles les plus polluants, comparable au charbon. L’entente entre les deux distributeurs perpétue l’usage et l’extraction du gaz par fracturation – un non sens pour le climat et la biodiversité. La Caisse de Dépôt et Placement, propriétaire d’Énergir, doit cesser ses tractations pour favoriser le distributeur gazier. »Pascal Bergeron, président Fondation Coule pas chez nous

    « Énergir sait depuis des décennies qu’il faut faire la transition vers des énergies renouvelables. Elle aurait dû depuis longtemps prendre ce risque au sérieux et transformer ses activités, mais elle s’est plutôt traîné les pieds et a continué d’étendre son réseau de pipelines aux frais des contribuables tout en faisant la promotion du gaz. Il est maintenant trop tard et la situation est trop urgente. Nous devons dorénavant investir dans de vraies solutions et non pas récompenser les pollueurs réfractaires au changement ». Sébastien Collard, coalition Sortons la Caisse du carbone.

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    Pour plus d’informations, contactez :

    Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada,

    514-594-1221 | pbonin@greenpeace.org 

    Gabriel Marquis, responsable des communications, Nature Québec

    581-307-8613 | gabriel.marquis@naturequebec.org  

    Jean-Pierre Finet, analyste, Regroupement des organismes environnementaux en énergie

    514-515-1957 | jpierre.finet@gmail.com

    Jacques Rousseau, secrétaire général, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec,

    438-394-3081, jrjjrousseau@gmail.com 

    Sébastien Collard, Sortons la Caisse du carbone

    418-575-6147 | coursebas@hotmail.com 

    Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques, Équiterre

    514-616-2971| eboisseaubouvier@equiterre.org

    Pascal Bergeron, Président, Fondation Coule pas chez nous

    581-886-1189 | comm.evp@gmail.com

  • Communiqué – La coalition Sortons la Caisse du carbone publie sa 5e analyse de l’indice Carbone 50 de la CDPQ et pointe du doigt les risques associés au gaz

    Communiqué – La coalition Sortons la Caisse du carbone publie sa 5e analyse de l’indice Carbone 50 de la CDPQ et pointe du doigt les risques associés au gaz

    Montréal, le 14 février 2022 – Alors que la Caisse de dépôt et placement du Québec s’apprête à divulguer ses résultats annuels, la coalition Sortons la Caisse du carbone publie pour une cinquième année de suite son analyse du rendement boursier des 50 principaux investissements de la CDPQ dans le pétrole et le gaz montrant encore des pertes de rendement entre 2011 et 2021 et soulignant les risques financiers et climatiques de la présence accrue de la Caisse dans le secteur du gaz.

    «En 2021 la Caisse a posé un geste historique en annonçant le désinvestissement de toutes les compagnies du secteur de l’extraction du pétrole d’ici la fin de 2022 en plus de cesser d’investir dans la construction de pipelines de pétrole. Cette lancée, qui est un signal phare pour d’autres grands fonds d’investissement, doit se poursuivre. Malheureusement, ce leadership climatique est terni par les nouveaux investissements de la Caisse dans le gaz», a déclaré Sébastien Collard, auteur du rapport et porte-parole de la Coalition.

    Sortons la Caisse du carbone analyse depuis 2011 le rendement des 50 entreprises du secteur de l’exploitation pétrolière et gazière dans lesquelles la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détient ses plus importants investissements boursiers. En 2021, ce groupe d’entreprises formant l’indice Carbone 50 a obtenu pour la deuxième fois en 11 ans une performance supérieure aux indices boursiers avec lesquels nous le comparons (Dow Jones et MSCI ACWI ex Fossil Fuels). La valeur de cet indice a rebondi de 31,4 % en un an après avoir subi en 2020 une perte de 31,6 %. En 11 ans, les pertes du Carbone 50 se chiffrent à -25,6 % alors que les autres indices boursiers ont connu sur la même période une croissance de 100 à 150 %.

    Le Carbone 50 a généré un rendement de 1,3 G$. Il s’agit du quatrième rendement positif seulement en 11 ans et seulement de la deuxième année où ce rendement est supérieur aux autres indices utilisés dans nos études. Depuis 2011, le taux de rendement annuel moyen de l’indice s’établit à -2,3 %, alors que le rendement cumulé atteint à -3,5 G$.

    Lorsqu’on analyse le rendement qui aurait été obtenu si cet argent avait été placé dans d’autres indices, on remarque d’abord que le rendement du Dow Jones (New York) en 2021 a été de 18,7%. L’indice MSCI ACWI ex Fossil Fuels, en dollars canadiens, permet quant à lui de connaître l’évolution du marché boursier mondial lorsqu’on exclut les sociétés investies dans les énergies fossiles. Son rendement a été de 5,5 % en 2021.

    «Même avec les améliorations de rendement de 2021, force est de constater que, globalement, que nous nous serions davantage enrichis sans les énergies fossiles. D’un point de vue climatique, le constat ne saurait pas être relativisé : la fenêtre de temps pour éviter une catastrophe globale sans précédent se referme, et la Caisse doit immédiatement s’aligner avec la cible du GIEC, ce qui l’oblige à sortir complètement des énergies fossiles et réduire ses émissions partout ailleurs», renchérit le sociologue Éric Pineault, membre de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM et réviseur de l’étude.

    La méthode utilisée par Sortons la Caisse du carbone est identique à celle de ses précédents rapports. Les rapports annuels 2010 à 2020 de la CDPQ sont utilisés pour calculer la valeur des actions en dollars canadiens des 50 entreprises du secteur du gaz et du pétrole dans lesquelles – pour chacune de ces années – la détention boursière de la CDPQ est la plus élevée. La valeur des actions à la fin de l’année 2021 est basée sur la conversion en dollars canadiens des données retrouvées sur les marchés boursiers. Le scénario « neutre » est utilisé pour les calculs, c’est-à-dire que nous faisons comme si la Caisse, pendant l’année, conservait le même nombre d’actions que celles détenues au début de l’année et ne procédait à aucune vente ni à aucun achat en cours d’année.

    Le rapport de cette année met l’emphase sur ce que la coalition Sortons la Caisse du carbone considère comme une erreur du point de vue économique et climatique : les investissements de la CDPQ dans le gaz. L’économie décarbonée et prospère n’est plus un horizon éloigné, c’est pourquoi l’étude offre une série de pistes de solution pour que le distributeur de gaz Énergir assure sa rentabilité long terme en faisant partie de la solution, ce qui nécessite qu’il adopte un véritable plan climat qui respecte les exigences de la science.

    Sortons la Caisse du carbone considère que la Caisse doit immédiatement procéder au désinvestissement de tous ses placements dans le secteur gazier et abandonner le sophisme de l’énergie de transition. Avec une cible 2030 de -30% par rapport à 2020, le plan de décarbonation d’Énergir ne répond pas aux exigences de la science pour limiter le réchauffement à 1,5°C. La Caisse devrait donc vendre tous ses actifs dans Énergir ou exiger un redressement immédiat du plan climat de cette société.

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     À propos de Sortons la Caisse du carbone

    La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe Greenpeace Canada, le Projet de la réalité climatique Canada, la SNAP Québec, l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Justice climatique Montréal (JCM), Leap Montréal, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC), Eau Secours!, ainsi que d’autres groupes citoyens et syndicats.

    Informations

    > Analyse du rendement du Carbone 50 de la CDPQ entre 2011 et 2021

    Contacts 

    Sébastien Collard 

    Porte-parole de la coalition

    418-575-6147 | coursebas@hotmail.com

    Diego Creimer

    SNAP Québec

    514-999-6743 | diego@snapquebec.org

    Sofia Vedechkina

    Communications, Projet de réalité climatique Canada 

    514-293-1285 | svedechkina@climatereality.ca

    Mélanie Busby

    Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville

    514-233-8941 | melanie.busby@pourlatransitionenergetique.org

    Laura Bergamo

    Greenpeace439-928-5237 | lbergamo@greenpeace.org

  • Les bénéficiaires de fonds de pension du Canada questionnent les administrateur·trice·s sur les risques financiers associés au réchauffement climatique

    Les bénéficiaires de fonds de pension du Canada questionnent les administrateur·trice·s sur les risques financiers associés au réchauffement climatique

    Toronto, Vancouver, Ottawa, Montréal, Le 29 septembre 2021 – Des lettres ont été remises aujourd’hui aux conseils d’administration et aux dirigeant·e·s des dix plus grands fonds de pension du Canada pour demander des informations sur la façon dont les fonds respectent leurs obligations fiduciaires envers les bénéficiaires face à l’aggravation de la crise climatique mondiale.  

    Chaque lettre est signée par des bénéficiaires des fonds respectifs. Parmi les signataires figurent des travailleur·euse·s de la santé actifs et retraité·e·s, des enseignant·e·s, des scientifiques, des médecins, des élu·e·s, des jeunes Canadien·e·s, des professeur·e·s d’université, des fonctionnaires et leurs représentant·e·s syndicaux·les, tels que le président du SCFP Ontario et le président de l’Alliance du secteur public du Canada, et des représentant·e·s des organisations environnementales.   

    Les lettres ont été rédigées en collaboration avec SHIFT : Action for Pension Wealth & Planet Health et Environmental Defence et Ecojustice, une organisation à but non lucratif spécialisée dans le droit de l’environnement. Elles comprennent un nouveau document d’information juridique expliquant « l’obligation fiduciaire » (c’est à dire, l’obligation qu’un individu ou un organisme a envers quelqu’un de détenir et d’administrer ses biens en vue de les remettre ultérieurement à un tiers, appelé bénéficiaire) des gestionnaires de fonds d’agir de manière décisive pour lutter contre la crise climatique dans le meilleur intérêt  de leurs bénéficiaires à long terme. Les lettres comprennent également une liste de questions sur leur approche de la gestion des risques liés au climat auxquelles les fonds doivent répondre. 

    Les administrateur·trice·s et gestionnaires de fonds de pension ont une obligation légale bien établie de veiller à ce que l’argent des déposant·e·s soit investi dans leur meilleur intérêt à long terme. Malgré les conseils clairs des expert·e·s juridiques exigeant que les administrateur·trice·s et les gestionnaires gèrent activement les risques climatiques, de nombreux fonds continuent de se comporter comme si l’obligation fiduciaire les empêchait de modifier leurs stratégies d’investissement. Bon nombre des plus grandes caisses de retraite du Canada ne divulguent pas leurs investissements et les risques climatiques qui y sont rattachés avec transparence, et continuent de ne proposer que des stratégies faibles ou incomplètes pour faire face à ces risques. 

    «Les fonds de pension doivent évaluer et agir de manière décisive pour limiter leur exposition aux risques climatiques, sous peine d’être potentiellement confrontés à des conséquences juridiques, déclare Andhra Azevedo, avocat d’Ecojustice. Les bénéficiaires demandent à leurs fonds de pension d’être transparents sur leurs politiques et leurs actions à ce jour afin que les bénéficiaires puissent déterminer si leur fonds répond à ces exigences.» 

    «La crise climatique est une menace pour la valeur future des investissements des fonds de pension canadiens. Les entreprises sont confrontées à des risques financiers croissants et sans précédent en raison des effets physiques du réchauffement de la planète et de la transition nécessaire mais difficile des combustibles fossiles vers une énergie sans carbone», a déclaré Sébastien Collard, signataire de la lettre et porte-parole de la coalition Sortons la Caisse du carbone qui vise à accompagner la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans sa nécessaire sortie des énergies fossiles. 

    Certaines entreprises peuvent également être confrontées à des risques importants en matière de réputation, de réglementation et de droit après avoir contribué de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, bloqué la politique climatique et trompé le public sur les dommages causés par leurs produits pendant des années. Au-delà des risques pour les fonds individuels, l’incapacité collective à stabiliser rapidement l’augmentation de la température mondiale devrait compromettre la croissance de l’économie et menacer la stabilité de l’ensemble du système financier mondial. Le système financier devrait être confronté à des niveaux intolérables d’instabilité et de risque si l’humanité ne parvient pas à limiter le réchauffement mondial à 1,5 ℃. 

    «Si des mesures importantes ne sont pas prises immédiatement pour gérer les risques climatiques et aligner les investissements sur la sécurité climatique, je crains que les fonds de pension ne soient pas en mesure de payer la totalité des pensions de milliers de travailleur·euse·s dévoué·e·s lorsqu’ils prendront leur retraite », déclare Fred Hahn, président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario, qui représente plus de 125 000 membres du Régime de retraite des employé·e·s municipaux de l’Ontario (OMERS). 

    L’organisme de réglementation des pensions du Canada, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), a également averti que les directeur·trice·s et les administrateur·trice·s des régimes de retraite sous réglementation fédérale pourraient être exposé·e·s à un risque de responsabilité s’ils ne remplissent pas leurs obligations juridiques et fiduciaires en ce qui concerne la crise climatique.  

    Les lettres des cotisant-e-s précisent que pour remplir ces obligations, les fonds doivent non seulement gérer de manière défensive les risques climatiques, mais aussi aligner de manière proactive leurs stratégies d’investissement sur une voie permettant d’atteindre une sécurité climatique plus large, afin de protéger les meilleurs intérêts de leurs bénéficiaires.  

    Des actions en justice ont été entreprises avec succès dans les pays du Commonwealth pour obliger les fonds de pension à agir. Un déposant d’un fonds de pension australien de 25 ans a intenté en 2018 une action en justice contre les gestionnaires du fonds pour ne pas avoir divulgué et géré de manière adéquate le risque climatique (McVeigh v. Retail Employees Superannuation Trust). Le fonds a accepté un accord de règlement exigeant la mise en œuvre d’une empreinte carbone nette nulle d’ici 2050, ainsi que des mesures de divulgation du risque climatique et de transparence du portefeuille. 

    La Caisse dé dépôt et placement du Québec est l’un des fonds questionnés. Plusieurs des signataires de la lettre qui leur a été adressée militent au sein du groupe Sortons la Caisse du Carbone, lequel a montré dans ses analyses annuelles que les québécois·e·s auraient eu un rendement nettement supérieur depuis 2010 si la Caisse était sortie des énergies fossiles à ce moment. Grâce à la démonstration répétée de ces pertes, la Caisse a pris plusieurs engagements importants sur le plan climatique – notamment la décision cette semaine de se retirer complètement de la production de pétrole d’ici la fin 2022 – et continue d’améliorer son positionnement année après année. 

    Sortons la Caisse du carbone invite la Caisse à poursuivre son travail de chef de file pour se conformer aux exigences de la science du climat et à le détailler dans la réponse à cette lettre. Tous les fonds de pension du Canada doivent emboîter le pas dans cette marche incontournable et universelle vers une économie prospère et décarbonée. 

    Les cotisant·e·s ont demandé à leurs fonds de pension des réponses détaillées et crédibles d’ici le 31 décembre 2021. 

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    CONTACTS

    Diego Creimer, coalition Sortons la Caisse du carbone, 514-999-6743 diego@snapquebec.org

  • La Caisse de dépôt et placement du Québec doit se retirer de tout projet éventuellement lié à GNL/Gazoduq

    La Caisse de dépôt et placement du Québec doit se retirer de tout projet éventuellement lié à GNL/Gazoduq

    Montréal, Québec, Saguenay, Rouyn-Noranda, le 4 juin 2021 – Suite aux révélations de l’Institut de recherche et d’informations socio-économique (IRIS), les groupes citoyens et environnementaux et la coalition Sortons la Caisse du carbone dénoncent la participation financière de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans Fluxys, une entreprise belge qui serait l’investisseur désigné comme opérateur du projet d’usine de regazéification Hanseatic Energy Hub en Allemagne, avec qui GNL Québec a annoncé hier un « partenariat stratégique »

    En y investissant, la CDPQ se rend complice d’un projet qui freinerait la transition énergétique des marchés visés tel que clairement évoqué par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans son rapport dévastateur déposé en mars dernier.

    « Après tout ce qu’on a appris sur les impacts néfastes du projet GNL Québec/Gazoduq sur le climat, la biodiversité, l’industrie touristique locale et les tarifs d’hydroélectricité des Québécois.e.s, voilà maintenant qu’on utiliserait en plus l’argent de leur bas de laine pour investir dans une énergie qui sera reléguée aux oubliettes d’ici quelques années. La CDPQ fait preuve d’un grave manque de vision qui coûtera cher à la population québécoise », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

    « Cet investissement financier de la caisse dans Fluxys, partenaire d’un éventuel client de GNL Québec, s’ajoute au manque à gagner de $10 milliards que les abonné.e.s d’Hydro-Québec auraient à assumer sur leur facture d’électricité pour transporter, liquéfier et exporter du gaz de facturation qui serait une catastrophe pour le climat », mentionne Camille-Amélie Koziej Lévesque, co-porte parole de la Coalition Fjord.

    « La Caisse a beau annoncer des réductions d’intensité carbone par dollar investi, il demeure que ses investissements continuent de pérenniser notre dépendance au gaz, qui est une énergie fossile. Nos rapports démontrent des pertes chroniques de la Caisse dans ces énergies. Perdre de l’argent tout en retardant les solutions urgentes à la crise climatique, c’est perdre deux fois », explique Mélanie Busby, porte-parole de la Coalition Sortons la caisse du Carbone.

    La Coalition Sortons la Caisse du Carbone rappelle qu’au 31 décembre 2020, et sur une période de 10 ans, la CDPQ aurait perdu environ 16,2 G$ dans les énergies fossiles par rapport au rendement moyen des marchés, et cela, pour ses 50 principaux investissements dans ce secteur.

    « Dans un contexte où même l’Agence internationale de l’énergie prévient qu’il faut éviter tout nouvel investissement dans de nouveaux projets d’approvisionnement en combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz) afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la Caisse continue sciemment de mettre en danger le bas de laine des Québécois.e.s. et tous nos efforts pour lutter contre les pires effets de la crise climatique. La CDPQ et le gouvernement du Québec ont maintenant un choix à faire: respecter l’Accord de Paris ou donner leur aval à un projet irresponsable et sans avenir », affirme Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques d’Équiterre. 

    « Avec ce partenariat honteux, la Caisse discrédite ses prétentions vertes et va à l’encontre de la volonté de la majorité de la population du Québec qui s’oppose massivement à GNL Québec et au gaz produit par fracturation hydraulique. Elle ignore également les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie qui vient de statuer que de nombreux terminaux de GNL en construction devront être abandonnés pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degrés Celsius. La Caisse doit revoir de fond en comble ses politiques d’investissement et abandonner ce projet qui ne peut être réalisé qu’en jetant l’Accord de Paris aux poubelles », affirme Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada.

    Les groupes rappellent aussi que d’après un sondage Léger datant de novembre 2020, la majorité des Québécois.e.s (54%) sont « défavorables » à un appui financier de l’État à ce projet, alors que deux fois moins (28%) de répondant.e.s se disent « favorables ».

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    Pour informations :

    • Camille-Amélie Koziej Lévesque, Coalition Fjord
      418 550-3235 ; comm.fjord@gmail.com
    • Anthony Côté Leduc, Équiterre
      514 605-2000, acoteleduc@equiterre.org
    • Gabriel Marquis, Nature Québec
      581 307-8613, gabriel.marquis@naturequebec.org
    • Patrick Bonin, Greenpeace Canada
      514 594-1221, pbonin@greenpeace.org
    • Pour la Coalition Sortons la Caisse du carbone :
    • Mélanie Busby
      514-233-8941 helimelanie@yahoo.com
    • Sébastien Collard
      418-575-6147 coursebas@hotmail.com

    À propos de Nature Québec

    Nature Québec est un organisme national à but non lucratif qui regroupe près de 80 000 membres et sympathisants et 100 groupes affiliés œuvrant dans les domaines de l’environnement et du développement durable. Fondé en 1981, l’organisme s’est prononcé publiquement au cours des années sur un grand nombre de questions environnementales, dont les aires protégées, l’agriculture, l’exploitation forestière et le développement énergétique.

  • Sortons la Caisse du carbone déplore les investissements de la CDPQ dans les projets les plus destructeurs

    Sortons la Caisse du carbone déplore les investissements de la CDPQ dans les projets les plus destructeurs

    Montréal, le 11 décembre 2020 – La coalition Sortons la Caisse du carbone réagit à la publication du nouveau rapport « Five Years Lost – How Finance is Blowing the Paris Carbon Budget » par Rainforest Action Network qui fait la lumière sur le rôle des grandes institutions financières dans l’aggravation de la crise climatique, dont plusieurs banques et fonds canadiens.

    Le rapport présente douze études de cas illustrant comment les gouvernements, les compagnies de charbon, de pétrole et de gaz planifient des augmentations massives dans l’extraction des énergies fossiles. 

    « Il n’y a pas que les gouvernements et les grandes compagnies pétrolières et gazières qui tiennent un fusil sur nos tempes avec ces projets de « bombes à carbone ». Ce sont aussi les nombreuses institutions financières mondiales qui soutiennent les entreprises de combustibles fossiles avec leurs carnets de chèques ouverts […] Les banques et les investisseurs ne peuvent donc pas dire de manière crédible qu’ils s’engagent à s’aligner avec l’Accord de Paris tout en finançant simultanément des projets comme ceux décrits dans ce rapport […] », souligne le rapport.

    Malheureusement, la Caisse de dépôt et placement du Québec figure parmi les trente plus grands investisseurs impliqués dans ces projets avec un total de plus de 4,6 milliards de dollars américains dans quatre de ces douze cas étudiés, notamment: 

    • 1.4 milliard $ dans l’exploration et la production gazière au Mozambique
    • 3 millions $ la production d’électricité à partir du charbon, du pétrole et du gaz aux Philippines
    • 1 milliard $ dans le développement du pétrole et du gaz offshore Norvégien dans la mer de Barents
    • 2.2 milliards $ dans l’expansion du pétrole et du gaz offshore au Royaume-Uni

    « Depuis 2011, nous démontrons que la Caisse perd plus d’un milliard de rendement annuellement dans ses 50 plus importants placements dans le pétrole et le gaz. L’Europe a triplé ses ventes de véhicules électriques en 2020 et elle annonce un plan Marshall pour produire de l’hydrogène vert qui remplacera le gaz. Pendant ce temps, on apprend que la Caisse investit dans l’exploration du pétrole et du gaz dans la mer du nord. C’est tout à fait contradictoire. Loin de s’arrêter, la transition s’accélère. La Caisse va ici à contresens de l’Histoire. » a déclaré Sébastien Collard, porte-parole de la coalition Sortons la Caisse du carbone. 

    « Chaque dollar investi dans ces projets destructeurs est un dollar qui nous garde dépendant des énergies fossiles et nous éloigne d’un avenir viable. La Caisse doit immédiatement cesser d’investir dans les projets d’hydrocarbures alors que les décisions qu’elle prend aujourd’hui auront des conséquences pour les décennies à venir. » a affirmé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace.

    « Le monde des finances et la Caisse de dépôt peuvent décider de continuer d’injecter des fonds dans les entreprises climaticides comme Exxon, BP, Shell et Chevron. Mais ils peuvent également agir pour le climat dès maintenant et avec sérieux en cessant d’alimenter de la sorte la crise climatique et en éliminant ces investissements de leurs portefeuilles. » a ajouté Mélanie Busby, membre du comité citoyen Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville. 

    La publication de ce rapport coïncide avec la publication d’un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. Le rapport affirme que malgré une baisse des émissions de dioxyde de carbone de courte durée causée par la pandémie de COVID-19, le monde continue de se diriger vers une augmentation catastrophique des températures supérieures à 3°C au cours de ce siècle, bien au-delà des objectifs de l’Accord de Paris qui consistent à limiter le réchauffement climatique en deçà de 2°C et à viser 1,5°C.

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    Pour plus d’informations, veuillez contacter : 

    Loujain Kurdi, communications, Greenpeace Canada, loujain.kurdi@greenpeace.org 

    514-577-6657

    Diego Creimer, communications, Fondation David Suzuki, dcreimer@davidsuzuki.org 

    514-999-6743

    N.B.: La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe la Fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, Recycle ta Caisse, Le Projet de la réalité climatique Canada, l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Justice climatique Montréal (JCM), Leap Montréal, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC), Eau Secours!, ainsi que d’autres groupes citoyens, syndicats et représentants des peuples autochtones.